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Zone à trafic limité à Paris: Laurent Nunez veut "veiller à ce qu’il y ait le moins de contraintes possibles"

Le préfet de police Laurent Nuñez à Paris, le 14 juillet 2024.

Le préfet de police Laurent Nuñez à Paris, le 14 juillet 2024. - JULIEN DE ROSA © 2019 AFP

Alors que la zone à trafic limité est entrée en vigueur à Paris lundi, le préfet de police de Paris a expliqué avoir validé le projet après avoir obtenu des garanties. Il souhaite que sa mise en place ne soit pas contraignante.

Le préfet de police de Paris veut limiter les contraintes pour les automobilistes circulant dans la nouvelle zone à trafic limité (ZTL). Dans une interview accordée au Parisien ce lundi 4 novembre, Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, a évoqué les modalités de contrôles et d'accès à la ZTL, entrée en vigueur ce lundi 4 novembre.

"Je vais veiller à ce qu’il y ait le moins de contraintes possibles", a-t-il assuré à nos confrères.

Pour accéder à la ZTL, les automobilistes devront prouver qu'ils ont "quelque chose à faire" au sein du périmètre, comme l'expliquait Ariel Weil, maire de Paris Centre, sur BFM Paris Île-de-France hier.

Laurent Nuñez plaide pour un "justificatif libre"

La forme du "laisser-passer" n'est pas encore arrêtée. Si Ariel Weil a évoqué la possibilité d'"une application ou d'un QR Code", Laurent Nuñez estime quant à lui qu'il faut prioriser un "justificatif libre" peu contraignant.

"Il y a des dispositifs plus lourds, qui n’ont pas ma préférence à ce stade, à savoir ceux de préinscription sur des plateformes, comme ce qui a été mis en place lors des Jeux olympiques", a-t-il poursuivi.

En attendant une décision définitive, le maire de Paris Centre a assuré qu'"un ticket de stationnement" pouvait servir de justificatif. Les premiers contrôles seront effectués dès ce mardi au sein du périmètre de la ZTL. Ariel Weil a assuré que durant une période d'au moins trois mois, ceux-ci "déboucheront sur des explications et avertissements" et non pas sur des verbalisations.

Par la suite, les contrôles seront "ponctuels, aléatoires, car on n'aura pas les moyens de faire plus" a expliqué Laurent Nuñez au Parisien.

Il a également précisé que "les agents de la police municipale et ceux de la préfecture de police seront habilités" à les effectuer.

"Dans ce genre de dispositif, j’ai la faiblesse de penser qu’il y a aussi une forme de civisme qui s’installe, les comportements évoluent. Ce n’est pas être naïf que de dire ça", a-t-il ajouté.

Des reports de circulation limités

Plusieurs élus et habitants de la capitale estiment que cette mesure est inefficace, puisqu'elle décalera simplement les automobilistes sur d'autres axes routiers. "Il y aura un report de circulation, c’est sûr. Mais il est, de notre point de vue, pas considéré comme impactant", répond Laurent Nuñez au Parisien.

Sur BFM Paris Île-de-France lundi, David Belliard déclarait également que ces reports resteront "très limités et cadrés". Il a assuré que la mairie avait réalisé des "plans de circulation" pour les éviter.

L'objectif de la zone à trafic limité est de ne plus recevoir d'automobilistes "en transit", c'est-à-dire ceux qui traversent le secteur concerné sans s'y arrêter. Elle s'étend sur les quatre premiers arrondissement. Parmi les axes concernés se trouve notamment le boulevard Sébastopol, qui reçoit près de 350.000 véhicules par jour.

Les professionnels de santé, les taxis, les VTC, les véhicules de personnes à mobilité réduite ainsi que les riverains et les commerçants ne seront quant à eux soumis à aucune restriction au sein de la ZTL.

Mathias Fleury