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"Une anomalie": un kinésithérapeute des Yvelines, accusé de recevoir trop de patients en même temps, rappelé à l'ordre par l'Assurance maladie

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Photo d'illustration - Microgen Images / AFP

La CPAM a adressé un courrier à un praticien de Mantes-la-Jolie pour le sanctionner. En cause? Un trop grand nombre de patients traités simultanément chaque jour dans son cabinet.

Peut-on traiter autant de patients en même temps? Un kinésithérapeute de Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, vient d'être épinglé par la caisse primaire d'assurance maladie du département (CPAM). Cette dernière lui a adressé un courrier parce qu'il dépasserait les quotas de patients en vigueur, comme l'a rapporté Le Parisien.

La CPAM a jugé son nombre de patients quotidiens trop élevé. Installé depuis 1990 à Mantes-la-Jolie, Frédéric Juge peut recevoir jusqu'à sept ou huit patients simultanément, contre trois maximum selon la réglementation en vigueur. Ce qui peut donner un total de 150 patients par jour. "Notre organisme a considéré que vos facturations au-delà de 30 patients par jour étaient une anomalie", lui a écrit la CPAM dans son courrier.

La qualité des soins menacée?

Le kinésithérapeute se défend d'utiliser des machines pour soigner ses patients. "Le kiné qui se contente de simples massages, c’est fini. Désormais, grâce à la technologie, les patients sont plus autonomes et le travail, plus précis. Vous comprenez bien que je n’ai pas besoin de rester 30 minutes avec eux", argumente le soignant auprès de nos confrères du Parisien.

Entre les machines à électrodes, celles de musculation, et les appareils de rééducation, Frédéric Juge possède de nombreuses options à disposition pour faire travailler les patients. Mais, malgré ces machines, la CPAM estime que ce volume d'activité n'est pas "compatible avec le maintien de la qualité, de la sécurité et de l'efficacité des soins".

Pour rentrer dans les clous, Frédéric Juge doit refuser les nouveaux patients et réduire le nombre de ses consultations. Sanctionné d'une amende financière, il pourrait même perdre son conventionnement s'il continue de dépasser les quotas de patients.

Tanguy Roman Clavelloux