Yvelines: de l'eau de la Seine pour réalimenter les nappes phréatiques

Une usine des Yvelines puise dans la Seine pour réalimenter les nappes phréatiques face au risque de sécheresse. Ce dipositif permet d'alimenter 600.000 personnes en eau.

L’eau commence à manquer par endroits dans les Yvelines. Une situation qui a poussé Jean-Jacques Brot, le préfet, à placer le département en situation de vigilance pour les usages d’eau, le 22 juin dernier. Le représentant de l’Etat n’a pas poussé un cri d’alarme, mais a toutefois appelé ses concitoyens à la responsabilité.

Dans le département, une usine située au Pecq l'eau de la Seine est récupérée pour reconstituer des réserves des nappes phréatiques et alimenter correctement en eau 600.000 personnes.

Un processus de traitement de l'eau

Les épisodes de fortes chaleurs ne sont plus exception dans les Yvelines et leur multiplication a un impact non négligeable sur le cycle de l’eau, empêchant un réapprovisionnement naturel. Alors, l’intervention humaine offre à la nature un petit coup de pouce qu’explique Glucina, directeur d’usine de Suez Paris-Seine-Ouest, à BFM Paris Ile-de-France.

“En été, lorsque la Seine est à un niveau suffisant, nous continuons à pomper pour faire de l’alimentation, explique le directeur de l’usine. Et si le niveau du fleuve venait à être beaucoup trop bas, nous aurions dans la nappe phréatique des capacités suffisantes pour pouvoir tenir plusieurs semaines voire des mois sans réalimentation.”

Mais avant que l’eau n’arrive aux robinets des habitants, cette dernière doit passer par différentes étapes. A commencer par son traitement. Une machine, installée au niveau de la Seine, récupère les déchets, les branches et le plastique.

L’eau passe ensuite à l’intérieur de machines qui suppriment les pesticides et micro déchets. Le traitement fait, l’eau est déversée dans 12 bassins. Pour réapprovisionner la nappe, l’eau va s’écouler lentement à des dizaines de mètres de profondeur.

“C’est une étape totalement naturelle puisque nous déposons de l’eau dans les bassins qui va ensuite s'écouler naturellement vers la nappe, explique Karl Glucina, le directeur d’usine de Suez-Paris-Seine-Ouest. Le bassin met à peu près deux jours à se vider et l’eau reste une vingtaine de jours dans la nappe.”

Une gestion des eaux qui permet aux administrés de bénéficier d’une eau au quotidien.

Jeanne Daudet et Lounis Khelaf et Charlotte Lesage