Villiers-sur-Marne: pénurie d'animateurs au centre de loisirs

Dix employés manquent à l'appel dans le centre de loisirs de Villiers-sur-Marne. Les parents peinent à trouver une solution pour faire garder leurs enfants cet été.

Villiers-sur-Marne recherche désespérément animateurs. Cette ville du Val-de-Marne peine à recruter dans son centre de loisirs, où dix employés manquent à l'appel.

Et cela pose problème pour les parents qui souhaitent placer leurs enfants au centre de loisirs cet été. Pour cause, le manque d'animateurs ne permet pas d'accueillir tous les enfants de la commune.

Un été compliqué pour les parents

La fille de Benjamin n'aura ainsi pas sa place dans l'établissement ce lundi, mais il a réussi à trouver une autre solution.

"Je l'ai envoyée trois semaines en vacances chez son oncle pour éviter d'avoir à se connecter quatre fois par jour, pour essayer de trouver des créaneaux à la volée sur le site de la mairie", explique-t-il dépité, au micro de BFM Paris-Île-de-France.

Mais d'autres parents n'ont pas de plan B pour faire garder leurs enfants et se retrouvent dans une situation compliquée. Certains sont même obligés d'emmener leurs enfants au bureau.

"Les familles n'ont pas d'autres solutions, soit s'ils ont les moyens de les mettre en association sportive, ou sinon peut-être ils se mettent en arrêt maladie", déplore la présidente des parents d'élèves de l'école Dudragne Claire Denis.

Un métier de jeunes moins attractif?

Pourquoi cette pénurie d'animateurs dans le Val-de-Marne? Selon le maire de Villiers-sur-Marne Jacques-Alain Bénisti, ce métier n'attire pas les jeunes en raison d'un salaire peu attractif.

"Les jeunes aujourd'hui, qui sont souvent des étudiants, s'orientent plus sur les métiers à Carrefour, Ikea, McDonald's. Ils sont un peu mieux payés évidemment que dans les collectivités, mais dans les collectivités, on est entre 12 et 13 euros de l'heure, alors que dans les McDonald's, ils sont entre 15 et 17 euros par exemple", détaille-t-il.

Le maire assure que ce problème de recrutement sera réglé rapidement. Des entretiens vont être menés avec des étudiants de la ville. Mais une condition est demandée: il faut que 70% des animateurs aient leur Bafa, diplôme non professionnel permettant d'encadrer collectivement des mineurs.

Lena Marjak, Eva Deroualle et Shéhérazade Ben Essaid