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Paris Île-de-France

Val-de-Marne: un policier condamné à du sursis pour harcèlement

Le policier a été reconnu coupable de harcèlement sexuel contre trois des victimes. (Photo d'illustration)

Le policier a été reconnu coupable de harcèlement sexuel contre trois des victimes. (Photo d'illustration) - AFP

Il était jugé pour avoir harcelé, sexuellement ou moralement, trois policières qui travaillaient avec lui au commissariat de Champigny-sur-Marne, entre 2017 et 2021.

Un brigadier de 34 ans a été condamné ce jeudi par le tribunal de Créteil à huit mois de prison avec sursis pour avoir harcelé, sexuellement ou moralement, trois policières qui travaillaient avec lui au commissariat de Champigny-sur-Marne. Les faits s'étaient déroulés entre 2017 et 2021.

Ce policier, qui travaille maintenant en Seine-et-Marne, a également été condamné à une obligation de soins psychiatriques et une interdiction de contact avec ses victimes. Il devra par ailleurs suivre un stage de lutte contre le sexisme.

Il pourra continuer à travailler comme policier, n'ayant pas été condamné à une interdiction d'exercer son métier.

Des avances de nature sexuelle et des insultes

Il était jugé pour avoir fait des avances de nature sexuelle répétées à quatre de ses subalternes puis pour les avoir harcelées lorsqu'elles le repoussaient.

L'homme a été reconnu coupable de harcèlement sexuel contre trois des victimes, de harcèlement moral contre deux d'entre elles, et a été relaxé des faits reprochés par la quatrième plaignante.

Selon les déclarations de ces femmes lues lors de l'audience en juin, Jonathan L., éconduit, les traitait de "sale pute" notamment devant des collègues et leur "imputait des insuffisances professionnelles non avérées".

Un "humour un peu particulier"

À la barre, ces femmes ont également relaté les réflexions inappropriées sur leur conjoint ou amant jusqu'aux rumeurs "trash" colportées sur leur vie sexuelle. Le policier s'était défendu en mettant en avant un "humour un peu particulier".

Il avait également décrit un climat de camaraderie potache, "dans un milieu policier (qui) est notre deuxième famille", où les fonctionnaires se côtoient en dehors des horaires de travail.

"C'était important pour nous qu'il y ait une peine prononcée contre lui, peu importe le quantum, pour qu'on reconnaisse que nous ne sommes pas des menteuses", a réagi une des victimes à l'issue du délibéré.

Lors de l'audience, le parquet avait requis cinq mois de prison avec sursis contre le policier, qui n'était pas présent jeudi au tribunal de Créteil pour écouter le délibéré.

S.B.-E. avec AFP