BFMTV
Paris Île-de-France

Val-de-Marne: un jeune homme accuse un policier de lui avoir fracturé le bras

Photo d'illustration

Photo d'illustration - PHILIPPE LOPEZ © 2019 AFP

Un jeune homme de 18 ans dit avoir eu le bras fracturé par la matraque d'un policier le 14 juillet dernier. De son côté, la police assure que le plaignant avait tiré des mortiers cette même soirée, lors d'échauffourées.

Un jeune homme de Bonneuil-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, a porté plainte auprès de l'IGPN pour "violences volontaires" contre un policier qu'il accuse d'avoir fracturé son bras lors d'une interpellation le 14 juillet, en marge d'échauffourées, a-t-on appris jeudi de sources concordantes, confirmant une information du Parisien.

D'après son récit, le jeune homme de 18 ans se rendait chez un ami peu après minuit lorsqu'un fonctionnaire de police est entré dans le hall de l'immeuble où il attendait l'ascenseur.

"Le policier a sorti une matraque télescopique, j'ai mis en opposition mon bras gauche au-dessus de la tête pour me protéger. La matraque s'est cassée sur mon bras. Je suis tombé par terre en criant 'arrête, arrête'", a-t-il raconté lors du dépôt de sa plainte pour "violences volontaires" à l'IGPN, consultée par l'AFP.

Le jeune homme a également rapporté avoir reçu une "série de coups de poings et de pieds sur le haut du corps" et un "coup de matraque sur l'arcade sourcilière".

Selon son certificat médical constatant la fracture de son bras et la plaie à l'arcade sourcilière, il s'est vu prescrire 45 jours d'incapacité totale de travail (ITT) renouvelables.

Le jeune homme était "un tireur de mortiers", selon la police

Selon une source proche de l'enquête, le jeune homme a été identifié comme un tireur de mortier d'artifices par les policiers à moto, appelés en renfort pour un attroupement d'une quinzaine de personnes lors de cette nuit perturbée par diverses échauffourées en banlieue parisienne.

"Il s'enfuit tout en continuant de tirer au mortier et se réfugie dans un hall d'immeuble. Lorsque le policier entre dans le hall, il se jette sur lui pour forcer le passage. Il est finalement interpellé avec difficulté", a ajouté la même source.

Une version réfutée par le jeune homme qui assure s'être trouvé à 200 mètres du lieu des échauffourées et ne pas y avoir participé.

"Nous voulons que ce policier ne puisse plus jamais exercer. Nous estimons que c'est une bavure", a défendu auprès de l'AFP Me Ludovic Elbaz, l'un des avocats du jeune homme. "Il est blessé dans sa chair et psychologiquement. Il est cloîtré chez lui", a-t-il ajouté au sujet de son client.

De son côté, le policier mis en cause par le jeune homme a également porté plainte.

Ce policier "s'est planté" a insisté le père du jeune homme. "Il faut que cette personne reconnaisse qu'elle a fait une erreur, je ne demande pas plus", a-t-il conclu.

Juliette Mitoyen avec AFP Journaliste BFM Régions