Val-de-Marne: au Kremlin-Bicêtre, la suppression d'une piste cyclable suscite la colère

Après la suppression de l'ancienne piste cyclable sur un trottoir, les cyclistes doivent désormais rouler sur une voie de bus étroite. Une décision dangereuse et inutile, selon eux.

C'est un changement qui ne passe pas. Au Kremlin-Bicêtre, une piste cyclable vient d'être supprimée, obligeant les cyclistes à emprunter la voie de bus.

Un changement "pour la sécurité de tous", justifie la mairie. Mais entre les voitures, les motos et les bus, la réalité est toute autre. "C'est dangereux de rouler sur les pistes de bus", juge un cycliste au micro de BFM Paris Ile-de-France.

"Il faut que tu pédales assez vite pour ne pas que le bus t'écrase ou alors il faut que tu mettes sur le côté pour le laisser passer, donc ça peut être très stressant", explique un autre habitant rencontré.

La piste cyclable se trouvait auparavant sur le trottoir juste à côté, aujourd’hui entravé par des jardinières. Pourtant, de l’aveu même des piétons rencontrés, la cohabitation se passait plutôt bien. "Il y a de la place sur le trottoir quand même, il est large. Normalement, il n'y aurait pas dû avoir de problème", indique un passant.

Création d'une piste cyclable autonome

Les associations de cyclistes demandent le retour immédiat de la piste cyclable sur le trottoir, et à plus long terme, un réaménagement total de la voirie. "La solution qui est préconisée, c'est de séparer la piste cyclable, de la circulation automobile, de la voie de bus et des espaces piétons. Ça, c'est la bonne solution", assure François-Marie Blondel, membre de l'association "Mieux se déplacer à bicyclette".

Un projet que la mairie aussi appelle de ses vœux. "Le but est d'installer une piste cyclable autonome, de façon à ce que la voirie soit beaucoup mieux partager entre les voitures, les cyclistes et les piétons", explique Jean-François Delage, premier adjoint au maire du Kremlin-Bicêtre.

Mais même si le département donnait rapidement son feu vert, construire une piste cyclable à cet endroit pourrait nécessiter plusieurs mois.

Guillemette Halard et Alicia Foricher