Val-de-Marne: 300 étudiants obligés de repasser leurs partiels à cause d'un bug informatique

Les députés français ont engagé mercredi l'examen du très controversé projet de loi sur l'enseignement supérieur et la recherche, dont l'adoption permettrait notamment l'enseignement en anglais dans les universités françaises pour certains cours. Plusieur - -
Ils pensaient le semestre terminé. Trois cents étudiants de l’Université Paris Est Créteil doivent repasser leurs partiels à cause d’un bug de la correction automatique, révèle Le Parisien.
Les élèves concernés, en troisième année de Sciences pour la santé (LSPS), option accès santé, ont appris la nouvelle dans un message reçu de leur université, vendredi dernier. Sur les six épreuves passées en novembre dernier, trois n’ont pas pu être corrigées.
"Certaines grilles de QCM n’ont pas été renseignées dans les règles et n’ont pas permis leur lecture optique automatisée", indique l’Université dans son message que Le Parisien a pu consulter.
Concrètement, la machine qui se charge de la correction n’a pas respecté l’anonymisation des copies. Les étudiants sont donc convoqués le 26 mars prochain pour repasser leurs partiels.
Des mobilisations étudiantes ne sont pas exclues
L’incident laisse un goût amer. Les étudiants attendaient depuis trois mois déjà leurs résultats pour tenter d’accéder à la filière Médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie (MMOP) en deuxième année, détaille Le Parisien.
Un vent de contestation n'a pas tardé à gronder dans les couloirs de la faculté. Ce lundi, une grève était organisée, rapporte le quotidien. Mais elle a été finalement peu suivie.
Mercredi, le bureau des représentants d’étudiants a haussé le ton en adressant à l’administration une lettre au message clair: si aucun aménagement des plannings n’est mis en place avant mercredi prochain, des manifestations seront organisées à partir du lundi 27 février.
"C'est juste la pire période"
D’après Le Parisien, les étudiants impactés souhaitent un allègement des cours pour le second semestre ou l’abaissement de la note minimale, fixée à 7/20 actuellement, pour passer la matière.
"On a réussi à obtenir quelques heures de cours banalisés pour réviser en allant se plaindre, mais on ne peut pas réviser un semestre en trois jours", confie Myriam, étudiante, au Parisien.
La jeune femme a révisé "pendant trois mois" pour être prête le jour J. Pour elle, repasser les examens est impossible. "Nous sommes dans le second semestre, nous avons d’autres cours, souvent de 8 heures à 18 heures, et les inscriptions au master ouvrent le 22 mars alors qu’on passe les épreuves de nouveau le 26, c’est juste la pire période."
D’autres élèves reprochent un manque de communication à l’Université, un délai interminable d’attente entre les examens et l’obtention des résultats. Certains attendent de la direction qu’elle leur rende les copies "pour être sûrs qu’elles n’ont pas en fait été perdues".
"9000 étudiants et une seule machine à corriger"
"On a 9000 étudiants et une seule machine à corriger, donc lors de la période de partiels, c’est un peu long pour revoir les copies", explique Pierre Wolkenstein, doyen de la faculté de santé, conscient du délai de correction des copies, au Parisien.
Ce qui expliquerait qu’ils se soient rendu compte à la mi-janvier du problème du respect des consignes d’anonymisation. Mais, pour le doyen, impossible à cette heure d’alléger le programme du second semestre.
"On a un planning de cours fonctionnant avec des modalités de contrôle de connaissance décidées en début d’année, et l’on ne peut pas modifier cela. Il faut respecter l’intégrité et l’égalité des chances d’entrer au concours de médecine", a-t-il rapporté au quotidien.