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Val-d'Oise: cinq agents pénitentiaires, suspectés de corruption, placés en garde à vue

Un badge de l'administration pénitentiaire. (Photo d'illustration)

Un badge de l'administration pénitentiaire. (Photo d'illustration) - BFMTV

Cinq agents pénitentiaires, dont quatre surveillants, ont été placés en garde à vue dans cette affaire.

Cinq agents pénitentiaires ont été placés en garde à vue dans le Val-d'Oise dans le cadre d'une enquête ouverte notamment pour corruption, a appris l'AFP ce mardi 21 janvier auprès du procureur de Pontoise, confirmant une information du Parisien. Des gardes à vue qui se sont achevées ce mercredi, précise une source proche de l'enquête à BFMTV, sans que l'on ne connaisse les suites judiciaires réservées à ce dossier.

L'affaire débute le 28 décembre dernier, lorsqu'un camion franchit les portes de la maison d'arrêt d'Osny. À l'intérieur: une dizaine de cartons, remplis de tabac, chicha, téléphone portable, console... Alors qu'il n'y a normalement pas de livraison le samedi, ces cartons parviennent jusqu'aux cellules de plusieurs détenus, dont certains sont considérés comme des délinquants importants, note une source proche de l'enquête. 

Début janvier, l'administration pénitentiaire a décidé de faire un article 40, c'est-à-dire un signalement au parquet. "Un signalement est systématiquement adressé au procureur de la République en application de l'article 40 du code de procédure pénale lorsque l'administration pénitentiaire constate des faits susceptibles de constituer une infraction", a déclaré l'administration pénitentiaire auprès de l'AFP, ajoutant ne pas commenter une procédure judiciaire en cours.

25 sanctions en six ans

En mars 2024, six surveillants de la prison de Réau (Seine-et-Marne) ont été mis en examen pour trafic de stupéfiants, remise illicite d'objets en détention, blanchiment et corruption et association de malfaiteurs.

Ils sont soupçonnés d'avoir, contre rémunération, fait passer clandestinement dans le centre pénitentiaire de la résine de cannabis, des téléphones portables et leurs chargeurs, alcool et bouteilles de parfum.

Plusieurs milliers d'euros en espèce ont été retrouvés aux domiciles de certains mis en cause. Cinq avaient été placés en détention provisoire et un sixième sous contrôle judiciaire.

Entre 2018 et 2024, 25 sanctions dont 22 révocations ont été prononcées par le conseil de discipline national à l'encontre d'agents pénitentiaires pour des faits de trafic ou de corruption, d'après l'administration pénitentiaire.

Matthias Tesson avec Juliette Moreau Alvarez avec AFP