Nouvel An: une commune du Val-d'Oise interdit une soirée qui devait réunir jusqu'à 300 personnes dans un pavillon

Un post en ligne faisant la promotion d'une soirée payante dans un pavillon résidentiel de Deuil-la-Barre. La mairie a décidé d'interdire cet événement, avançant des risques pour la sécurité des participants, des nuisances pour le voisinage et une absence d'autorisations nécessaires.

Un réveillon un peu trop festif. La commune de Deuil-la-Barre, dans le Val-d'Oise, a pris le 27 décembre dernier un arrêté interdisant la tenue d'une soirée qui devait rassembler jusqu'à 300 personnes dans un pavillon de la commune pour le réveillon du Nouvel An.

"Ni la préfecture, ni la commune n’ont été prévenues. On ne peut pas la laisser se tenir car c’est un vrai risque autant pour le voisinage que pour les personnes qui pourraient y participer", estime Slimann Tir, adjoint au maire de Deuil-la-Barre délégué à la sécurité, auprès de nos confrères du Parisien.

L'élu, signataire de l'arrêté municipal, explique à nos confrères que le pavillon (divisé en cinq appartements) n'est en aucun cas adapté pour recevoir du public.

"Il faudrait déjà avoir les conditions matérielles pour recevoir 300 personnes, que la commission de sécurité soit passée et ait jugé que les normes, très nombreuses, sont bien respectées: issues de secours, extincteur en nombre, plan d’évacuation en cas d’incendie… Mais il n’y a rien de tout cela."

L'arrêté municipal épingle également la vente d'alcool promise sur les affiches de promotion de l'événement. La mairie rappelle que la vente de boissons alcoolisées après minuit transforme "de fait le pavillon en débit de boissons temporaire, sans autorisation municipale".

"Tapage musical" et "cris" l'année dernière

D'autant que la commune a déjà été confrontée à l'organisation d'une soirée au même endroit. Le 31 décembre 2023, une "soirée similaire dans ce même pavillon" avait engendré plusieurs plaintes de la part de riverains, qui avaient dénoncé un "tapage musical" et des "cris", rappelle l'arrêté.

Malgré son interdiction officielle, la mairie craint un maintien de la soirée. Selon nos confrères du Parisien, une nouvelle annonce a depuis été postée en ligne, faisant la promotion d'une fête à la même adresse, dont l'entrée est cette fois-ci fixée à "un euro".

Si le site sur lequel l'annonce originale a été postée, il est désormais indiqué que la vente des billets pour cet événement est "terminée", il ne précise toutefois pas que la soirée est annulée. Une affiche fait d'ailleurs toujours la promotion de l'événement au "Manoir de Nicolas".

Laurène Rocheteau