Val-d'Oise: les auto-écoles extérieures interdites de passage aux heures de pointe à Gonesse

Elles vont devoir contourner la commune. Le maire de Gonesse (Val-d'Oise) a pris un arrêté pour interdire aux voitures d'auto-écoles extérieures à la ville de la traverser aux heures de pointe. Dès le 1er mai, elles seront obligées de faire un détour de 7h30 à 9h puis entre 16h30 et 19h, sous peine d'une amende de 150 euros.
Avec cette décision, le maire souhaite fluidifier la circulation, les coups de klaxon et insultes étant devenus quotidiens.
Un centre d'examen en zone résidentielle
La commune accueille effectivement de nombreuses voitures d'auto-écoles, notamment car un centre d'examen se trouve en zone résidentielle. Ce dernier reçoit chaque année plus de 10.000 candidats qui vont pouvoir continuer à circuler dans la commune sans restrictions, précise néanmoins Le Parisien.
L'interdiction ne vaudra que pour les auto-écoles de villes voisines, venant souvent les jours précédant l'examen pour entraîner leurs élèves.
"Je n’ai rien contre les auto-écoles mais, depuis un certain temps déjà, des habitants de plusieurs quartiers m’interpellent sur les soucis de circulation que cela pose dans certaines rues", assure le maire Jean-Pierre Blazy à nos confrères.
Il explique également que "le problème n’est pas que les gens apprennent à conduire mais que les centres soient si peu nombreux dans un département aussi jeune". Pour l'édile, "la balle est dans le camp de l’État".
"C'est du n'importe quoi"
Si cette décision est prise pour le bien des habitants, les élèves et les moniteurs d'auto-école se sentent pénalisés. "Je peux entièrement le comprendre mais interdire de traverser une ville c'est du n'importe quoi", explique une monitrice à BFM Paris Île-de-France.
"Ça serait bien qu'ils prennent notre place avant de décréter et de mettre en place certaines choses. On est sur Villiers-le-Bel, à proximité, donc on traverse (Gonesse, ndlr) quoi qu'il advienne", continue-t-elle.
Des professionnels envisagent d'engager un recours contre l'arrêté, les auto-écoles des villes voisines affirment ne pas d'autre choix que de venir sur Gonesse pour les leçons. Certaines dénoncent une entrave à la liberté de circuler.