"Une solution au plus vite": après l'explosion à Paris, des commerçants en difficulté

Près d'une semaine après l'explosion et l'effondrement d'un immeuble qui se sont produits dans le 5e arrondissement de Paris, et dont l'origine est toujours inconnue, la vie reprend peu à peu dans le quartier.
Mais pour certains commerçants les difficultés s'accumulent. Boucher, Anthony a coupé le courant dans son établissement par mesure de sécurité après l'explosion qui a fait plusieurs blessés. Résultat: ses denrées ne sont plus bonnes à la consommation. Un manque à gagner important pour celui qui doit rouvrir sa boutique ce mardi.
"Tout va partir à l'équarrissage, j'ai un huissier de justice qui va venir constater tout ce qui va partir à la poubelle lundi, il y a à peu près 3000 euros de marchandises" estime le gérant de la boucherie des Huissiers.
Une perte d'exploitation "importante"
Comme lui, de nombreux commerçants sont à l'arrêt depuis le drame. "Ce qu'on va demander aux assurances c'est une prise en charge pour la perte d'exploitation, car elle est importante", explique Eric Hautier, président de l'association "Heureux comme le 5".
"Il y a des restaurants qui n'ont pas de gaz, mais malheureusement les charges fixes continuent de courir, donc il faut à tout prix une solution au plus vite", ajoute-t-il.
Bientôt une aide de la région?
Pour ceux qui ont pu rester ouverts, l'émotion est parfois encore vive. "On a toute cette compassion et cet élan de coeur envers les personnes qui ont été atteintes et touchées, on est là depuis 17 ans donc on connaît bien tout ce quartier, les personnes qui travaillent, les voisins qui habitent là", commente avec émotion Florence, directrice du restaurant franco-tibétain Lithang.
Pour aider les commerçants à se remettre sur pieds, la présidente la région Île-de-France Valérie Pécresse a annoncé que la région est prête à débloquer des fonds.
Malgré les recherches menées par les pompiers, une femme est toujours portée disparue. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "blessures involontaires entraînant plus de 3 mois d'incapacité de travail par violation d'une obligation de prudence ou de sécurité".