"Pour un habitat de qualité": un permis de louer pour lutter contre les logements indignes à Carrières-sous-Poissy

La mairie de Carrières-sous-Poissy, dans les Yvelines, a décidé de mettre en place un permis de louer dans certains quartiers de la commune pour garantir la salubrité des logements en location.

À Carrières-sous-Poissy, dans les Yvelines, les propriétaires de biens doivent désormais montrer patte blanche pour louer. Pour garantir la salubrité d’une habitation en location, les bailleurs ont l'obligation d'obtenir un permis de louer de la part de la mairie.

Ce dispositif, effectif depuis le 1er janvier 2025, a été mis en place dans certains quartiers de la commune pour lutter contre les logements insalubres qui se multiplient sur le marché de la location.

"Il y a en France 140 communes qui adoptent ce dispositif. Il s’agit de prendre un engagement fort pour un habitat de qualité", a déclaré Eddie Aït, maire de Carrière-sous-Poissy, à BFM Paris Île-de-France.

Lutter contre les marchands de sommeil

Dans certaines zones de la commune, les propriétaires devront remplir un dossier assurant de la salubrité de l’habitation qu’ils souhaitent mettre à la location.

"La ville dispose d’un mois pour instruire votre dossier. Une visite de contrôle du logement, en présence d’un agent de la Police municipale, peut être effectuée avant de statuer sur l’autorisation", indique la ville sur son site.

"On peut définir des secteurs d’habitats de type ancien où nous avons détecté des cas de marchands de sommeil qui ont logé des familles dans des conditions indignes", explique à BFM Paris Île-de-France, l’édile de la commune.

"Aujourd’hui nous comptons six quartiers où nous allons avoir une vigilance particulière", ajoute-t-il. Parmi ces zones, se trouve la partie "centre-ancien" de la commune.

Pour les propriétaires qui ne pourraient pas obtenir ce permis de louer, la ville s’engage à les exonérer durant trois ans de 50% de la taxe foncière s’ils engagent au moins 10.000 euros de travaux dans la rénovation énergétique de leur bien.

Sylvain Allemand