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Tour Eiffel: la mairie assure qu'il n'y aura pas de congestion du trafic avec la piétonnisation du pont d'Iéna

Le pont d'Iéna (Illustration).

Le pont d'Iéna (Illustration). - BFM Paris

La mairie de Paris souhaite réaliser le projet Trocadéro-Iéna au lendemain des Jeux olympiques (26 juillet - 11 août).

L'éviction des voitures du pont d'Iéna, situé au pied de la tour Eiffel, n'engendrera pas de "saturation, ni de congestion" du trafic automobile sur les ponts voisins, a assuré jeudi 14 mars la mairie de Paris qui veut réaliser le projet au lendemain des Jeux olympiques (26 juillet - 11 août).

La restriction de la circulation sur ce pont aux seuls bus, vélos et véhicules de secours, provoquera une "légère augmentation" du trafic sur les ponts voisins, "essentiellement les ponts de l'Alma et de Bir-Hakeim", et "quelques augmentations de trafic" dans deux avenues du quartier, a indiqué à la presse la mairie, qui dit avoir transmis son étude de circulation à la préfecture de police.

Mais ces reports sont de "moindre" importance que la diminution, de l'ordre de 15%, du trafic sur la place du Trocadéro, que la mairie veut complètement piétonniser sur sa moitié sud pour la "libérer d'une circulation automobile intense", a rappelé la maire PS, Anne Hidalgo, lors d'un point de presse.

Un projet remodelé

Quant aux véhicules de secours, qui pourront emprunter le pont d'Iéna, ils bénéficieront d'une "fluidité accrue des temps de parcours", a assuré son premier adjoint, Emmanuel Grégoire.

Anne Hidalgo veut avec cette étude convaincre l'Etat de lui donner le feu vert sur ce projet, engagé lors de la précédente mandature et revu à la baisse depuis, sans la partie sud autour de la tour Eiffel.

"Nous avons revu la copie à plusieurs reprises et je suis même prête (...) à revoir les adaptations", a dit Anne Hidalgo, qui veut profiter, comme place de la Concorde, des Jeux olympiques - pendant lesquels ces zones seront fermées à la circulation - pour conforter ses projets, et démarrer les travaux dans la foulée.

La crainte de gêner les secours

En mai 2022, le précédent préfet Didier Lallement avait opposé son veto au projet "One", craignant des "reports de circulation importants" et "des retenues" susceptibles de gêner les secours.

En février, lors du dernier Conseil de Paris, son successeur Laurent Nuñez avait dit avoir "encore des interrogations" sur le projet, notamment sur ce point.

Par rapport au projet initial, doté d'une enveloppe de 116 millions d'euros, la nouvelle copie de la municipalité, qui concerne donc uniquement la rive droite, devrait coûter moitié moins et le chantier durer "un an à un an et demi", a précisé Emmanuel Grégoire.

Selon le nouveau projet, les piétons circuleront sur une large partie centrale du pont d'Iéna, espace séparé des deux voies de circulation par des rangées d'arbres en bacs.

Une commission pour la place de la Concorde

En conférence de presse, Anne Hidalgo a aussi annoncé la création d'une commission d'expert concernant la transformation de la place de la Concorde.

L’ancien ministre de la culture Jean Jacques Aillagon sera le président de cette commission. Très impliqué sur la question du patrimoine, Stéphane Bern en fera aussi partie tout comme l'ancienne ministre Aurélie Filippetti, directrice des affaires culturelles de la ville de Paris et Marc Antoine Jamet, président du Comité Champs Elysées.

Le groupe comprendra également des architectes du patrimoine et des paysagistes. La commission se réunira pour la première fois le 3 avril.

M.B. avec AFP