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Terrasses à Paris pendant les JO 2024: des associations dénoncent un "mépris de la santé des riverains"

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Trois associations ont annoncé quitter le Conseil de la nuit après l'accord d'Anne Hidalgo de laisser les terrasses éphémères ouvertes jusqu'à minuit cette année à l'occasion des Jeux olympiques. Elles dénoncent un mépris sanitaire.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, fait preuve d'un "mépris de la santé des riverains" en accordant la permission de servir jusqu'à minuit, contre 22 heures habituellement, aux terrasses estivales pendant l'été des Jeux olympiques, estiment ce mardi 19 mars trois associations de riverains.

"Madame la Maire, vous avez choisi votre camp: soutien sans faille aux intérêts des bistrots et mépris de la santé des riverains", s'émeuvent dans un communiqué commun le collectif Droit au Sommeil, le réseau Vivre Paris -qui fédère des associations de quartier- et l'association Pour une ville souhaitable.

Ce vendredi, Anne Hidalgo (PS) a annoncé aux bistrotiers que les terrasses estivales, autorisées d'avril à novembre, pourraient servir jusqu'à minuit, soit deux heures de plus que d'habitude, du 1er juillet jusqu'à la fin des Jeux paralympiques le 8 septembre.

Réglementées en 2021 après la crise sanitaire du Covid-19, ces terrasses saisonnières installées notamment sur les places de stationnement sont à distinguer des terrasses classiques, accessibles comme les espaces intérieurs jusqu'à 2 heures du matin.

Des associations "consternées"

Les trois associations se disent "consternées" que l'équipe municipale préfère "soutenir de manière démesurée le chiffre d'affaires des bistrotiers au détriment de la santé et du sommeil de ses administrés".

Elles annoncent quitter le Conseil de la nuit, une instance de concertation qui accompagne la mairie dans sa régulation du secteur. Contacté par l'AFP, l'adjoint (EELV) à la vie nocturne Frédéric Hocquard les appelle "à revenir" et "assume" le choix "convivial et festif" de la mairie.

"Les terrasses participent de la régulation de l'espace nocturne" et "les villes sans terrasses sont des endroits dans lesquels il y a moins de sécurité", fait-il aussi valoir, soulignant "l'augmentation, entre 2022 et 2023, de 20% des fermetures administratives" dans la capitale.

Sur les 15.000 débits de boisson de la capitale, seuls 3.000 bénéficient d'une autorisation pour une terrasse estivale, relativise aussi l'élu écologiste.

Le règlement des terrasses de 2021 a fait l'objet de critiques de riverains et d'élus, notamment les alliés écologistes d'Anne Hidalgo, en raison des débordements de certains bars ne respectant ni les horaires ni les emplacements.

JMA avec AFP