Seine-Saint-Denis: un homme meurt après son interpellation par la police à Montfermeil

Un badge de police (illustration). - Geoffroy Van der Hasselt / AFP
Un homme de 30 ans est mort ce matin du vendredi 5 janvier à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière où il avait été admis ce jeudi, après avoir reçu une dizaine de décharges de pistolet à impulsion électrique lors de son interpellation par la police à Montfermeil (Seine-Saint-Denis), a appris l'AFP du parquet de Bobigny.
D'après les premiers éléments de l'enquête cités par le parquet, six policiers ont fait usage de leur pistolet à impulsion électrique. Ils étaient 18 fonctionnaires à intervenir dans une épicerie de Montfermeil, jeudi peu après minuit, pour l'interpeller.
L'homme s'est rendu dans le commerce et aurait dégradé le magasin, a précisé une source policière à BFMTV.
Interpellé dans "un état méconnaissable"
Selon les premiers éléments de l'enquête fournis par une source policière à BFMTV, un fonctionnaire de police a été mordu à la main et a reçu un coup au visage. L'homme aurait consommé de l'alcool devant les agents de police et semblait être sous l'emprise de stupéfiants.
Toujours d'après une source policière, la mère de l'interpellé était sur place et a affirmé "ne pas reconnaître son fils", a aussi dit qu'il était dans "un état méconnaissable". De même pour les policiers locaux qui connaissent l'homme en question.
L'utilisation d'un pistolet a impulsion électrique a alors été décidé, selon une source proche de l'enquête. L'homme a ensuite été conduit à l'hôpital à la suite d'un arrêt cardio-respiratoire, a appris BFMTV.
L'IGPN saisie
Deux enquêtes ont été ouvertes dans la nuit de mercredi à jeudi, à la suite de l’intervention des forces de l’ordre, a indiqué le parquet à BFMTV. La première a été confiée à la sûreté territoriale de la Seine-Saint-Denis pour des faits de dégradations volontaires, rébellion et violences sur personne dépositaire de l'autorité publique.
La seconde porte sur des faits de violences par personne dépositaire de l'autorité publique et a été confiée à l'IGPN.
L'homme était connu au traitement d'antécédents judiciaires pour des faits de stupéfiants, violence, vol, vols par effraction, séquestration ou encore harcèlement.