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Seine-Saint-Denis: 237 exilés vivant sous le périphérique mis à l'abri

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Depuis plusieurs mois, de nombreux exilés vivent dans des conditions difficiles sous le périphérique entre le 19e arrondissement et le Pré-Saint-Gervais.

Une mise à l'abri des réfugiés vivant dans des tentes sous le périphérique entre le 19e arrondissement et le Pré-Saint-Gervais en Seine-Saint-Denis, s'est déroulée ce vendredi matin. Des cars et les forces de l'ordre sont arrivés sur place aux alentours de 7h30, l'opération a duré environ 1h. Au total, 237 personnes ont été évacuées et prises en charge par la préfecture d'Île-de-France.

Depuis plusieurs mois, des exilés vivent dans des conditions indignes dans le tunnel Sigmund-Freud sans eau courante ni sanitaires. Parmi eux, des mineurs isolés, des familles et des enfants mais aussi des hommes seuls.

"Ça a été très dur, les températures ont drastiquement baissé ces dernières semaines. Beaucoup de pluie, beaucoup de tentes qui n'étaient pas couvertes", explique au micro de BFM Paris Pierre Mathurin, coordinateur Utopia 56.

Un gymnase mis à disposition

Ce vendredi, le coordinateur d'Utopia 56 se réjouit que la préfecture d'Île-de-France agisse enfin.

"Ça fait plusieurs semaines qu'on essaie de solliciter la préfecture et la mairie pour une mise à l'abri des personnes présentes. Ça arrive enfin, on espère surtout que les conditions d'hébergement seront pour tout le monde et qu'elles seront adaptées", affirme Pierre Mathurin, coordinateur Utopia 56.

Il reste désormais à savoir où ces personnes évacuées vont être redirigées et si elles vont avoir des solutions d'hébergement pérennes. C'est ce que souhaite Ian Brossat, adjoint PCF à la mairie de Paris en charge du logement, qui était présent sur place ce vendredi matin.

"Tant qu'on n'aura pas des solutions pérennes, on aura des campements. La question qui se pose aujourd'hui est comment on fait en sorte qu'on ait des sites de premier accueil. Aujourd'hui on est dans une situation terrible qui fait que le passage par la rue est devenu un sas quasi-obligé pour avoir une proposition d'hébergement. Je le dis à l'Etat: si on ne veut pas que ça continue comme ça, il faut des lieux de premier accueil", affirme l'adjoint à la mairie de Paris à BFM Paris.

La mairie de Paris a mis à disposition un gymnase dans le 15e arrondissement qui pourra accueillir environ 80 personnes.

Clémence Renard avec Marine Langlois