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Île-de-France: sans eau courante ni sanitaires, 150 exilés vivent sous le périphérique au Pré-Saint-Gervais

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Sans sanitaires ou eau courante, ils sont près de 150 exilés à vivre dans des tentes sous le périphérique au Pré-Saint-Gervais. Des associations et riverains réclament leur mise à l'abri.

Des conditions indignes. Au Pré-Saint-Gervais en Seine-Saint-Denis, 150 exilés vivent dans des tentes sous le périphérique. Parmi eux, des femmes et des enfants alors que les températures en Île-de-France vont se rapprocher des 0°C cette semaine.

Demba est un migrant malien arrivé dans ce campement il y a près d'un mois. Pas d'eau courante ou de sanitaires... Au micro de BFM Paris, il témoigne de ces conditions de vie difficiles.

"C'est trop dur parce que souvent il y a des gens qui crient ici. (...) Franchement ici c'est trop compliqué. On veut qu'ils trouvent un endroit pour dormir, c'est ça qu'on veut", explique-t-il.

Aide des riverains

Des associations et riverains apportent quotidiennement leur aide aux migrants en les fournissant en vêtements chauds et nourriture.

"Ce que je peux faire aujourd'hui c'est ramener du matériel pour qu'ils et elles puissent se chauffer. La solidarité, elle se fait par ça, par des gens qui viennent apporter de la nourriture, qui viennent apporter du matériel", explique Boris, un riverain, à BFM Paris.

Installé depuis plusieurs mois, le campement accueille chaque jour de plus en plus de migrants. Philippe Caro, bénévole du collectif Solidarité migrants Wilson, affirme: "Il y a trois semaines, on a amené ici 80 repas. La semaine suivante 130 et mardi dernier 150 repas."

Trois mairies concernées

Dimanche 28 novembre, plus de 300 personnes ont manifesté entre Pré-Saint-Gervais et Paris pour réclamer des solutions pour ces migrants, notamment leur mise à l'abri.

"Il y a trois mairies quand même là: du 19e, du Pré-Saint-Gervais et de Pantin mais aussi l'Etat. Qu'ils se bougent un peu et prennent les gens en charge, ceux qui sont ici mais plus largement ceux qui sont ailleurs. C'est-à-dire que ça c'est ce qui est visible, il y a énormément de gens à la rue", explique le bénévole du collectif Solidarité migrants Wilson à BFM Paris.

D'après les associations, plusieurs centaines de migrants dormiraient dans la rue à Paris.

Rémi Sanlis, Nicolas de Roucy avec Marine Langlois