BFMTV
Paris Île-de-France

Seine-Saint-Denis: malgré l'inflation, le département gèle les prix de la cantine

placeholder video
Le conseil départemental de la Seine-Saint-Denis a décidé d'intégrer à son budget les dépenses énergétiques des collèges et de figer le prix des cantines.

"Il n'était pas question d'augmenter les tarifs." Les prix des cantines des 130 collèges du département de la Seine-Saint-Denis n'augmenteront pas. Une décision expliquée par Emmanuel Constant, vice-président du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, invité de BFM Paris Île-de-France. Selon l'élu, "les collectivités ont vocation à protéger leurs habitants".

Et d'ajouter: "Dans un contexte de crise économique aussi dure et brutale, il nous a paru inconcevable d'ajouter une augmentation à des augmentations du prix de l'essence, du prix des denrées, de l'énergie. Il était inconcevable d'en rajouter une couche."

Un million d'euros supplémentaire

Pour Emmanuel Constant, augmenter les prix des cantines aurait apporté des recettes minimes par rapport à l'impact sur le budget des familles. En effet, si le Département avait augmenté les tarifs, cela aurait engendré des recettes supplémentaires de l'ordre de 300.000 euros. Un montant "marginal" dans un budget de 2 milliards d'euros.

"Ce n'est pas ça qui pèse pour nous sur les finances départementales. On se serait retrouvé, si on avait appliqué cette augmentation, à toucher des familles pour finalement avoir des recettes relativement faibles."

Le Département va également prendre à sa charge les factures de gaz des établissements. "Il ne faudrait qu'on puisse permettre aux familles de manger à la cantine et que les collèges ne soient pas chauffés", ajoute Emmanuel Constant en parlant d'un vrai "soulagement" pour les directeurs d'établissement.

Au total, avec l'augmentation des denrées et du prix de l'énergie, la collectivité va devoir débourser 15 millions d'euros supplémentaires.

Juliette Vignaud