Seine-Saint-Denis: les ossements d'un enfant mort il y a 20 ans retrouvés enterrés dans un jardin de Pantin

(illustration) - MATTHIEU ALEXANDRE / AFP
Les ossements d'un enfant mort il y a 20 ans ont été retrouvés ce mercredi 7 février dans le jardin d'un pavillon de Pantin (Seine-Saint-Denis), indique ce vendredi 9 février le parquet de Bobigny, confirmant une information du Parisien.
Cette découverte met fin à une enquête de trois ans pour déterminer ce qu'il était advenu du corps du petit garçon de 5 ans.
En 2021, la mère de l'enfant s'était rendue au commissariat afin de déposer plainte pour des menaces répétées à son encontre. Elle avait alors avoué aux policiers que son mari, le beau-père de l'enfant, avait tué son fils une vingtaine d'années plus tôt, et avait enterré son corps dans la cave. Son fils, né d'une précédente union, à l'étranger en novembre 1997, était arrivé en France à ses 4 ans, en 2001.
A l'époque, elle "n'avait pas dénoncé les faits et avait menti à son entourage en indiquant que l'enfant était reparti à l'étranger", précise le communiqué du parquet.
L'enfant ne figurait pas dans le livret de famille
Les policiers avaient effectué des recherches sur place en suivant les indications de la mère, mais n'avaient rien trouvé. Le parquet de Bobigny n'avait pas pour autant abandonné l'enquête, et avait ouvert une information judiciaire le 31 août 2023.
C'est dans ce cadre que le mari de la mère a été interrogé. Dans sa version des faits, il a expliqué aux enquêteurs que sa femme était à l'origine de la mort de l'enfant, et qu'il l'avait aidée à enterrer l'enfant au fond du jardin.
Sur demande du juge d'instruction, de nouvelles vérifications ont eu lieu. Il a été remarqué que l'enfant ne figurait pas sur le livret de famille, et n'avait pas été scolarisé. Seul a été retrouvé un acte de reconnaissance de l'enfant, arrivé en France en 2001.
Après la découverte des ossements dans le jardin, le couple, qui vit toujours dans le pavillon, a immédiatement été placé en garde à vue, le 6 février. Ils ont ensuite été placés en détention provisoire.