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Paris Île-de-France

Seine-et-Marne: 3000 signatures contre l'installation d'un entrepôt Chronopost à Combs-la-Ville

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L'installation d'un entrepôt Chronopost de plus de 50.000 m2 sur la zone d'activités des Portes de Sénart, à Combs-la-Ville, ne fait pas l'unanimité. En cause, les questions environnementales et le manque de concertation.

Une pétition contre le projet d'un entrepôt Chronopost à Combs-la-Ville, en Seine-et-Marne, a déjà récolté plus de 3000 signatures. Les signataires demandent l'abandon du projet ou une modification compatible avec les exigences climatiques.

L'installation de cette plateforme de 54.000 m2 , sur la zone d'activités des Portes de Sénart entre le Bois l’Evêque et la Francilienne, fait polémique notamment en raison de son impact environnemental.

Cet entrepôt, le plus grand de France, pourrait traiter 70.000 colis par jour mais il doit être construit sur plus de 20 hectares de champs en culture, à proximité des habitations.

"Ce projet contribuerait significativement à aggraver le dérèglement climatique", est-il écrit sur Change.org.

Manque de concertation

Les signataires déplorent l'impact environnemental mais également le manque de concertation de la part du maire, Guy Geoffroy. Le projet, initié au début de l'année, a été évoqué lors du conseil communautaire de Grand Paris Sud du 28 juin, puis lors du conseil municipal de Combs-la-Ville, le 4 juillet dernier.

Une surprise pour Charley Sifraoui, membre de l'association de ville "Ensemble Autrement": "Cela fait 15 jours que je suis au courant, comme la plupart de mes concitoyens, c'est inacceptable."

"Toute la ville va subir des conséquences à des échelles plus ou moins importantes", ajoute-t-il pour BFM Paris Ile-de-France. Les opposants pointent notamment les nuisances sonores, perte de valeur de leurs biens, pollution.

En opposition avec les engagements de campagne

La démarche fait aussi polémique du côté de l'opposition municipale. Selon eux, le projet irait à l'encontre des engagements du maire qui avait signé le pacte de transition écologique en mars 2020. Les élus d'opposition souhaitent la mise en place d'un référendum local.

"Les habitants peuvent décider puisque c'est leur ville. Chronopost peut très bien trouver un emplacement où l'on fait de l'urbanisme circulaire. Il faut réutiliser les zones qui sont abandonnées", martèle Gilles Prilleux du groupe d'opposition "Agissons pour Combs".

De son côté, le maire se défend. Selon lui, le projet a des atouts comme la création de 1000 emplois ou la mise en place d'un partenariat avec le lycée professionnel de la commune. Des raisons suffisantes pour balayer les arguments de l'opposition. "Les personnes qui suscitent les peurs, les colères et qui racontent n'importe quoi, ne méritent pas beaucoup d'estime", affirme l'édile.

Une enquête publique devrait toutefois voir le jour pour écouter l'opinion des habitants.

Dah Magassa, Thibault Pallordet et Juliette Vignaud