Sécurité, soins, accueil… "La majorité des objectifs" du plan crack à Paris ont été atteints

Un tag sur un mur près du quartier Rosa Parks à Paris - GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Plus de cinq ans après la mise en place du plan de lutte contre la consommation de crack en Île-de-France, la préfecture de police et d'Île-de-France, l'agence régionale de santé (ARS), le parquet et la ville de Paris assurent que "la majorité des objectifs ont été atteints", ce mardi 4 février dans un communiqué commun.
Sur l'année 2024, 1.141 trafiquants ont été interpellés et 26 d'entre eux ont été "reconduits à la frontière", indique la préfecture de police, tandis que 23 cuisines de crack ont été démantelées.
Sur le plan judiciaire, 285 personnes ont été jugées en comparution immédiate sur l'année 2024, 43 ont été déférées "en vue d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité" et 362 personnes ont reçu une injonction thérapeutique.
Une "présence continue" des forces de l'ordre
Selon les différentes structures qui ont joué un rôle dans ce "plan crack", la deuxième phase a été déterminante notamment dans son action pour favoriser un "apaisement de l'espace public" et la croissance de "dispositifs médico-sociaux et hospitalier" dans la prise en charge de consommateurs de drogue.
Pour ce faire, les différents services ont été appuyés par une "présence continue" des forces de l'ordre dans les secteurs dits "sensibles", notamment à Stalingrad, Porte de la Chapelle ou sur les quais du canal de l'Ourcq. Cette présence a "permis d'empêcher toute réimplantation ou relocalisation d'une scène d'ampleur comme Forceval".
Depuis le mois de janvier, l'équipe de l'unité d'assistance aux sans-abri de la police municipale, qui est dédiée aux consommateurs de drogue "en errance" a été renforcée, indique la préfecture de police. Désormais, six agents sont en service.
Un centre thérapeutique "en grande couronne"
"L’offre de service de l’espace de repos de la porte de la Chapelle a été fortement renforcée dans le cours de l’année 2024", assure la ville de Paris. Environ 200 personnes se rendent dans cet espace au quotidien, pour 38.000 passages en 2024 et plus de 4.000 soins dispensés. 14 places ont été ouvertes pour la nuit. Trois autres lieux d'hébergement et de prises en charge ont été ouverts, pour un total de 75 places.
Parmi les initiatives mises en place par l'ARS, un dispositif a permis 166 admissions dans 47 établissements de soin basés hors de la région Île-de-France. L’ARS Île-de-France a également programmé l’ouverture d’un centre thérapeutique résidentiel (CTR) qui va voir le jour "en grande couronne". Ce lieu va accueillir des usagers "avec une attention spécifique aux femmes enceintes ou avec nouveau-nés".