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Sciences Po Paris: le rassemblement devant l'école en soutien à la mobilisation pro-palestinienne interdit

Des étudiants de Sciences Po Paris ont empêché la tenue d'un cours en occupant un amphithéâtre, le 12 mars 2024.

Des étudiants de Sciences Po Paris ont empêché la tenue d'un cours en occupant un amphithéâtre, le 12 mars 2024. - @UEJF (X)

Un rassemblement en soutien aux étudiants organisateurs de la mobilisation pour la Palestine devait se tenir devant Sciences Po à 18 heures ce jeudi 14 mars.

Après l'occupation de l'amphithéâtre principal de Sciences Po Paris par une centaine d'étudiants en soutien à la Palestine mardi 12 mars, la préfecture de police de Paris a décidé d'interdire un rassemblement prévu devant l'école de sciences politiques ce mercredi en fin de journée, a appris BFMTV.

Une nouvelle mobilisation était en effet prévue pour 18 heures, devant l'établissement, pour afficher un soutien aux organisateurs de la mobilisation de mardi 12 mars.

Le préfet de police a pris la décision d'interdire ce rassemblement dans un contexte de fortes tensions. Mercredi 13 mars, l'école parisienne avait notamment annoncé saisir la justice pour des faits "à caractère antisémite"commis au sein de ses murs. Une étudiante de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) avait notamment "été empêchée d'accéder à l'amphithéâtre" où se tenait l'action et "des propos accusatoires ont été prononcés à l'encontre" de l'association, selon Sciences Po sur X.

Des "comportements qui déshonorent leurs auteurs"

Dans un communiqué transmis aux médias ce jeudi 14 mars, Sciences Po Alumni, l'association regroupant les élèves et les diplômés de l'établissement qualifie la mobilisation du 12 mars de "manifestation sauvage" qui n'avait pas été autorisée par l'administration, et qui a donné lieu à "des dérapages antisémites".

"Nombre d'alumni ont contacté l'Association des Sciences Po pour exprimer leur inquiétude et leur colère devant de tels comportements qui déshonorent leurs auteurs et foulent aux pieds les valeurs de liberté, de pluralisme et de tolérance qui sont au coeur du patrimoine de notre institution", écrit l'association dans son communiqué.

L'association souligne enfin que les auteurs des faits à caractère antisémites "devront être punis afin qu'ils ne puissent plus déshonorer l'institution à laquelle ils appartiennent (...)".

Alexis Lalemant Journaliste