Reconfinement: professeurs et élèves peu favorables à la fermeture des universités franciliennes

Invité de BFM Paris, le président de CY Cergy Paris Université a insisté sur la nécessité de garder les universités en partie ouvertes, pour maintenir un lien social et pédagogique.

Face à l'aggravation de la situation sanitaire, Emmanuel Macron pourrait annoncer ce mercredi soir un nouveau confinement, qui pourrait impliquer la fermeture de nombreux commerces et lieux publics, tels que les établissements d'enseignement supérieur.

Une mauvaise nouvelle pour la Conférence des présidents d'universités, qui met en garde contre les risques pédagogiques que représenterait une interdiction totale d'accès aux universités et campus. "Notre objectif, c'est de ne pas fermer complètement", a résumé ce mercredi sur BFM Paris François Germinet, président de CY Cergy Paris Université.

"La Conférence des présidents d'université a proposé de nouvelles dispositions qu'on pouvait prendre, comme diviser par quatre ou cinq la capacité de nos campus, mettre tous les grands cours en amphithéâtre à distance", a-t-il expliqué.

Il faut selon lui avant tout "maintenir un lien social, un lien pédagogique, un lien en présentiel sur les campus avec les étudiants", notamment avec "ceux de première année qui en ont vraiment besoin". "C'est la qualité de cette année universitaire qui est en jeu", a ajouté François Germinet, président de CY Cergy Paris Université.

"Si on ferme les amphis, les étudiants vont vite se perdre"

L'universitaire explique tout de même que si une fermeture complète des facultés franciliennes est actée ce mercredi, "on fera évidemment ce qui nous sera demandé de faire". Une hypothèse qui n'est pas du goût des étudiants parisiens rencontrés par BFM Paris.

"Les cours en présentiel sont quand même importants, explique l'un d'eux. On a le contact avec le prof, qui pose des questions, on répond en direct... Si on ferme les amphis, les étudiants vont vite se perdre!"

"J'ai dû faire une présentation zoom (en ligne, NDLR), et c'était vraiment horrible pour moi (...) T'es tout seul dans ta chambre, et ça ne te donne pas envie de travailler dans ces circonstances", déplore une autre étudiante. La fermeture des universités poserait par ailleurs le problème "d'égalité des chances" entre les jeunes, estime un autre étudiant, "parce que certains n'ont pas le matériel adéquat, tout le monde n'a pas d'ordinateur".

Étudiants comme professeurs franciliens seront fixés sur le sort réservés aux universés ce mercredi soir, à 20 heures, lors de l'allocution d'Emmanuel Macron.

Juliette Mitoyen Journaliste BFM Régions