"Quand il fait chaud, ça fermente": des familles franciliennes testent le bac à compost bientôt obligatoire

Hedwige est désormais rodée. Depuis cinq mois, elle trie, comme 4.000 autres foyers volontaires, ses déchets alimentaires. "Ça allait devenir obligatoire, donc comme ça, nous-même, on allait pouvoir tester la faisabilité, les avantages et les inconvénients", explique-t-elle au micro de BFM lle-de-France.
La collecte des biodéchets deviendra obligatoire dès le 1er janvier 2024. Pour l'instant, 21 communes, deux dans les Yvelines et 19 en Essonne, participent à ce tri proposé par le syndicat mixte des ordures ménagères.
"On peut mettre tout ce qui est d'origine alimentaire, végétale ou animale. Franchement, ce n'est pas compliqué", indique Hedwige Roux.
Des habitants divisés sur le sujet
Mais elle émet quelques réserves. Le bio seau ne se remplit pas très vite et dégage des effluves mal odorant. "Quand il fait chaud, ça fermente un peu, donc vous avez de petites odeurs et parfois vous avez une petite activité de moucherons, donc il faut faire avec", explique Hedwige Roux.
Du côté des riverains, les avis restent très partagés: "Cela permet de moins polluer et de valoriser tout ce qui est bio", analyse un habitant. Alors qu'une autre déclare que "ce n'est pas utile, car on n'ira pas y mettre nos déchets plastiques. Cela fait une poubelle en plus et ce n'est pas forcément très propre".
Le dispositif élargi en octobre aux habitats collectifs
L'expérimentation a déjà permis de récolter 174 tonnes de déchets alimentaires, soit 30 kilos de biodéchets par an et par habitant. Le tout est ensuite méthanisé et sert de carburant et d'engrais pour les agriculteurs.
"On est vraiment dans l'économie circulaire, dans la réutilisation et dans la création d'énergie", analyse Jean-François Vigier, président du SIOM et Maire de Bures-sur-Yvette.
La prochaine étape du dispositif concerne l'élargissement en octobre aux habitats collectifs. Déjà 19 résidents se sont portés volontaires pour tester ce type de tri.