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"Prévenir les troubles à l’ordre public": Laurent Nunez justifie l'interdiction du rassemblement aux abords du Stade de France

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Le préfet de police de Paris a pointé l'incompatibilité entre la tenue d'une "manifestation revendicative" et "des croisements de flux" de supporters.

Laurent Nunez persiste et signe. Au lendemain de la décision prise par la préfecture de police de Paris d'interdire le rassemblement prévu par des syndicats aux abords du Stade de France samedi soir pour la finale de la Coupe de France de football à laquelle assistera le président Emmanuel Macron, le préfet de la capitale explique, à BFMTV, les raisons de ce choix.

Pas d'intervention dans le stade

Dans un premier temps, le préfet de police de Paris a rappelé que le match était "à risques." Plus en détail, Laurent Nunez a indiqué avoir interdit le rassemblement "pour prévenir les troubles à l’ordre public dans un contexte ou il risque d’il y avoir des troubles."

"On risque d’avoir des croisements de flux, des Toulousains, des Nantains. Ce qui pose problème c'est d'avoir une manifestation revendicative dans le même temps", indique-t-il.

De plus, le préfet a rappelé que "la présence de sifflets est interdite dans l'enceinte du Stade de France", en référence à la volonté des syndicats de distribuer sifflets et cartons afin que les spectateurs les brandissent à la 49e minute du match. "Les palpations seront plus longues", a-t-il assuré.

"Est-ce qu’on va intervenir si il y a des sifflets à l’intérieur du stade ? Évidemment non, il faut relativiser la portée de cette décision. Mon job c’est de prévenir les troubles à l’ordre public", a-t-il de nouveau rappelé.

"On m'aurait traité d'irresponsable"

En ce qui concerne la remise du trophée aux vainqueurs du match "dans la tribune" plutôt que sur la pelouse, comme cela s'était fait pour les trois dernières éditions, le préfet a argué un risque d'envahissement du terrain.

"Vous avez une demi-finale où les supporters nantais ont enavhi la pelouse de Nantes. Il y a eu beaucoup de dégradations, la FFF m’a remis un rapport. S'il se produit le même phénomène, vous imaginez le président en train de remettre le trophée?", dit-il. "On m'aurait traité d'irresponsable si je ne l'avais pas fait", ajoute-t-il encore.

Il a également assuré que les grilles installées en contrebas des tribunes "se baissent" en cas de mouvement de foule.

Emmanuel Macron a prévu d'assister, comme il est de coutume, à la finale de la Coupe de France de football qui va opposer Nantes à Toulouse samedi soir. Mais, selon une source proche du dossier, il ne descendra pas sur la pelouse pour saluer les joueurs avant le début de la rencontre. Aux abords du Stade de France, 3.000 policiers et gendarmes seront mobilisés.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV