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Paris Île-de-France

"Poussières toxiques": la destruction d'une usine à Montreuil inquiète

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Les travaux de démolition d’une ancienne usine de traitement de métaux ont débuté en fin de semaine dernière à Montreuil. Des riverains craignent que la pollution du site ne remonte à la surface.

C’est un chantier qui inquiète tout un quartier de Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Des travaux de démolition d’une ancienne usine de traitement de métaux pour l’industrie aéronautique ont débuté en fin de semaine dernière. À la place, un bâtiment comprenant 36 logements sociaux doit voir le jour d’ici 2026.

"Une aberration"

Mais un collectif de riverains et de parents d’élèves s'inquiète de ces travaux qui pourraient faire remonter de la pollution à la surface. "Tous les polluants qui sont contenus dans cette usine sont dans tous les murs, dans tous les endroits", alerte Céline, une riveraine, au micro de BFM Paris Île-de-France.

Dans un communiqué publié sur Facebook, le collectif assure qu'un diagnostic a établi "la présence de substances cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques sur l'ensemble de la parcelle".

"Le chantier de déblaiement en cours favorise donc la dispersion sur le site et dans tout le voisinage de l’usine de poussières toxiques", poursuit le communiqué.

Benjamin, lui aussi riverain de l'usine, demande une suspension immédiate du chantier: "[Ils ont] décidé de procéder de la manière suivante: d'abord démolir le bâtiment avant même de faire des analyses de sol. C'est une aberration!"

"Une fois que le bâtiment est rasé et que le terrain est fissuré, les poches de gaz remontent et ça sera trop tard. L'urgence, c'est de fermer le chantier maintenant", poursuit Benjamin, au micro de BFM Paris Île-de-France.

Le collectif regrette surtout le manque de communication de la mairie de Montreuil sur la pollution du site. "Il a plus été question de la végétalisation et des prochains logements qui seront fait", souligne Raphaël, un autre habitant du quartier.

Dans un communiqué transmis à BFM Paris Île-de-France, la Ville se défend en assurant avoir mené des études sur l'état de pollution du site. Elle précise qu'"aucun travaux de démolition ne commencera avant la pose de balises de détection d'émanation de gaz potentiellement dangereux".

Par Olivier Astaing et Bettina de Guglielmo avec Amaury Tremblay