Pollution de l'air dans le métro parisien: des syndicats interpellent le gouvernement

illustration. - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP
L’enquête de l’émission "Vert de rage" sur les niveaux de pollution dans le métro parisien a suscité l'inquiétude des principaux syndicats. Dans un communiqué, la CGT-RATP a rappelé ce mardi son investissement dans sa lutte contre l’émission de particules fines.
"Depuis au moins 2015, les militants CGT-RATP alertent la RATP et IDFM sur le besoin urgent de prendre des mesures pour réduire ces émissions de particules issues du freinage des trains et ventiler l’air des stations et tunnel", indique le syndicat.
Une alerte une nouvelle fois émise en 2019 dans des courriers adressés à l’IDFM et du ministre de la Santé, mais qui sont "restés sans réponse", regrette la CGT qui appelle la direction à prendre une série de mesures "à court et à moyen terme".
"L’État, la RATP et IDFM doivent maintenant sortir de leur déni sur la pollution de l’air dans le métro et le RER", soutient le communiqué.
"Jusqu'à 19 fois supérieur au seuil recommandé par l'OMS"
Parmi les mesures proposées, la CGT souhaite renforcer "les examens lors des visites médicales pour agir le plus tôt possible pour les infections contractées".
Elle appelle aussi au maintien du régime spécial de retraite et veut instaurer les années bonifiées pour diminuer le temps d’exposition sur la carrière des agents. La réduction du temps de travail et l’utilisation de protections lors des pics de pollution sont également demandées.
Inquiétude pour leur santé
Dans une lettre adressée à Elisabeth Borne, la Première ministre, le syndicat FO RATP s’inquiète également du "niveau de concentration des particules fines (...) jusqu’à 19 fois supérieur au seuil recommandé par l’OMS".
Ces taux ont, selon le syndicat, pour effet de faire travailler les personnels de la RATP sur un site qui présente, en l’état actuel des expertises, de graves risques de pollution mettant ainsi en péril leur santé".
Pour FO RATP "le rétablissement du départ anticipé ou la mise en place d’un système de bonification des années passées dans le métro ou le RER pour les personnels exposés aux mêmes risques est plus que justifiée au regard des missions qu’ils doivent accomplir."
Le syndicat attend désormais du gouvernement un soutien et une écoute "pour faire face aux défis" que doivent rencontrer les salariés exposés.