Pointé du doigt pour ses frais de représentation, le maire du 18e arrondissement de Paris assure n'avoir "rien à cacher"

Le maire du 18e arrondissement de Paris Éric Lejoindre, le 4 mai 2024, à Paris. - MAGALI COHEN / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Il assure n'avoir "rien à cacher". Le maire socialiste du 18e arrondissement de Paris Éric Lejoindre s'est justifié auprès du Parisien ce mercredi 1er octobre, alors qu'il est pointé du doigt pour ses frais de représentation. L'édile a qualifié ces accusations de "torrent de n'importe quoi".
"Comme tous les maires, je bénéficie d'une enveloppe annuelle qui couvre les frais liés à mon mandat (...). Toutes les dépenses que j'ai faites entrent dans ce cadre, sont légales et correspondent à la réalité de mon rôle: je suis maire 7j/7, y compris le week-end", avait-il notamment rétorqué alors qu'il était interpellé directement lors d'un conseil d'arrondissement.
Il dénonce une "opération politicienne"
Entre 2020 et 2024, Éric Lejoindre a dépensé 35.557 euros. Rien d'illégal. En effet, en France, l'indemnité pour couvrir leurs frais de représentation des maires est votée chaque année par le Conseil municipal. À Paris, les maires d'arrondissement disposent d’un plafond fixé à 11.092 euros par an. Éric Lejoindre n'a donc pas dépassé le plafond autorisé.
Mais c'est la justification de certaines dépenses qui a d'abord fait réagir des membres du collectif Saccage Paris, mouvement qui s'oppose à la gestion de la ville par Anne Hidalgo et ses équipes. "Je me doutais bien que celui ou celle qui l'avait demandé ne le faisait pas par amour de la transparence mais pour essayer de monter une opération politicienne", a ainsi réagi Éric Lejoindre auprès du Parisien.
Selon nos confrères, sont notamment reprochés au maire du 18e arrondissement des frais de pressing, d'achat de vêtement, de "menus enfants" dans une pizzeria ou encore un pourboire de 5 euros chez le coiffeur.
"Je ne vais pas rentrer point par point sur l'ensemble des frais. Ceux qui ont vérifié ont dit que c'était réglementaire", soutient l'édile d'arrondissement.
"Tout ça est cousu de fil blanc"
Celui qui est également directeur de campagne du candidat socialiste aux municipales Emmanuel Grégoire dénonce donc une "opération politicienne de déstabilisation". "Je constate simplement que le jour où madame Dati se retrouve une nouvelle fois devant les juges, on passe une semaine à parler des frais de mandat d'un maire d'arrondissement. C'est une tentative de diversion de la part de la droite parisienne pour tenter de cacher leurs rendez-vous réguliers devant la justice", a-t-il déclaré à nos confrères du Parisien.
L'actuelle ministre démissionnaire de la Culture Rachida Dati sera jugée en septembre 2026 aux côtés de l'ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn pour "corruption" et "trafic d'influence" lorsqu'elle était députée européenne.
Alors que la maire de Paris, Anne Hidalgo, est également sous le feu d'une polémique pour ses frais de déplacement et de représentation, Eric Lejoindre l'assure: "tout ça est cousu de fil blanc". De son côté, Anne Hdalgo a porté plainte pour "dénonciation calomnieuse", son entourage dénonçant une "campagne médiatique calomnieuse" visant à "salir" et à "nuire".