Périphérique à 50 km/h: la Ligue des conducteurs annonce un recours en référé-suspension

Il faut désormais lever le pied sur le périphérique. L'abaissement de la limitation de vitesse à 50km/h a commencé ce mardi 1er octobre, entre la porte des Lilas et la porte d'Orléans, sur le boulevard intérieur, avant une mise en place totale programmée le jeudi 10 octobre prochain. Défendue par la mairie de Paris, cette modification de la vitesse maximale autorisée crée du remous parmi les automobilistes.
Sur les routes du boulevard ce mardi 1er octobre, les usagers de la route ne cachaient pas leur mécontentement. "C’est ridicule, ceci est encore une lubie de la maire de Paris. Je suis à 50km/h et je me fais doubler par tout le monde. C’est intenable (...)", fustigeait par exemple Claude, un conducteur qui a réagi au micro de BFMTV.
Si le ministre délégué aux Transports a, semble-t-il, admis la victoire d'Anne Hidalgo dans ce bras de fer décisionnaire sur la limitation de vitesse, François Durovray ayant "pris acte" du choix de l'édile, du côté des associations, la Ligue des conducteurs n'entend pas se laisser faire.
"Elle continue alors, nous aussi"
Sur BFM Paris Île-de-France mardi 1er octobre, la porte-parole de l'association, Alexandra Legendre, a annoncé que la structure qu'elle représente allait prochainement présenter une procédure de référé-suspension pour "stopper cette décision le plus vite possible".
Elle dénonce une "politique d'ostracisation des automobilistes" et une décision "intolérable". "Du côté de la mairie, on continue d'avancer, que les usagers soient contre, que la présidente de la région soit contre, que le ministre des Transports soit contre, elle continue alors, nous aussi", a expliqué la représentante de la Ligue des conducteurs invitée de Bonjour l'Île-de-France.
Alexandra Legendre a précisé qu'un "recours sur le fond" serait aussi effectué, sans préciser de date.
"Aucune concertation"
Également invité de BFM Paris Île-de-France, Daniel Weizmann n'a pas manqué de marquer son opposition à la nouvelle limitation de vitesse ainsi qu'à la future zone de trafic limité dans la capitale, mesures qu'il qualifie d'"antisociales".
Questionné sur un possible recours, le président du Medef Île-de-France a toutefois expliqué que l'organisation patronale n'en formerait pas "pour le moment". "Ce n'est pas le rôle du Medef", selon lui, d'effectuer ce type de démarche.
"Très concrètement, il faut que l'on ait des études d'impacts. Le périphérique n'est non pas un axe seulement parisien, francilien, mais national. Donc le fait que Mme Hidalgo a décidé toute seule dans son coin de ces règles nous pose un problème, car il n'y a eu aucune concertation", a de plus lancé le leader du réseau d'entrepreneurs franciliens.
Grâce à une analyse "continue, indépendante et partagée", un bilan doit être effectué par la mairie de Paris et le gouvernement d'ici un an, afin d'évaluer les répercussions de la mesure d'implémentation des 50 km/h sur le boulevard périphérique.