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Manifestation des taxis: à Paris, les accès à la gare de Lyon bloqués

Un logo lumineux de taxi à Paris en mai 2019

Un logo lumineux de taxi à Paris en mai 2019 - Thomas SAMSON / AFP

Pour leur cinquième jour de mobilisation, une quarantaine de chauffeurs de taxis parisiens et savoyards bloquent les prises en charge à la Gare de Lyon depuis 9 heures.

Une quarantaine de taxis bloquaient ce vendredi 23 mai matin les prises en charge à la Gare de Lyon, à Paris, manifestant contre une nouvelle convention régissant le transport de patients mais aussi contre la concurrence des véhicules avec chauffeur (VTC).

Le blocage de l'accès à la place devant la gare par des taxis parisiens et savoyards a débuté vers 9 heures.

"Les ministres ne voulaient même pas nous recevoir, ils pensaient que le mouvement n'allait pas tenir. Mais ils ont vu que le mouvement était sérieux, qu'on était solidaires", a lancé Tarik Belkacemi, 42 ans, taxi parisien.

"On bloque tout pour se faire entendre. Le service taxi ne sera pas honoré", a poursuivi Abdel Heouamel, 43 ans, taxi parisien lui aussi. "On demande seulement l'application de la loi."

L'intersyndicale des taxis a entamé ce lundi une mobilisation massive, avec pour centre le boulevard Raspail à Paris. Ce jeudi, 1.700 taxis se sont mobilisés dans l'Hexagone dont 960 à Paris, selon la préfecture.

Une réunion avec le ministre des Transports samedi

Les taxis ont depuis obtenu une réunion ce samedi 24 mai au ministère des Transports en présence du Premier ministre. Les artisans protestent notamment contre un projet de nouvelle tarification de l'Assurance maladie sur les transports de malades par des chauffeurs de taxi conventionnés.

L'objectif est de contrôler la croissance des dépenses de transport sanitaire, qui ont atteint 6,74 milliards d'euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (avec un bond de 45% depuis 2019). Mais ces trajets vers les hôpitaux ou cabinets médicaux représentent la majorité du chiffre d'affaires de nombreux chauffeurs, surtout dans les petites villes.

Le gouvernement a assuré de son côté vendredi qu'il n'allait "pas faire machine arrière" sur la nouvelle convention régissant le transport de patients, et a lancé "un appel au calme" à la veille d'une réunion au ministère des Transports.

"Il s'agit de faire entre 100 et 150 millions d'économies sur 6,3 milliards. Donc, c'est 2% d'économies qui seront faites sur l'efficacité, pas sur le service aux malades", a déclaré vendredi la porte-parole du gouvernement Sophie Primas sur BFMTV.

"Il ne faut pas abîmer ce qui est l'accès aux soins pour les Français. Donc il faut travailler sur l'organisation des flux avec les taxis, s'assurer qu'on fait le maximum pour réduire les frais", a-t-elle ajouté.

JMA avec AFP