Paris: Valérie Pécresse appelle de nouveau à armer la police municipale

Valérie Pécresse, la présidente d'Île-de-France Mobilités le 9 mars 2023. - BFM Paris Île-de-France
Invitée sur TF1 ce mercredi 29 janvier, Valérie Pécresse a demandé à ce que la police municipale de la capitale soit armée et que les agents de sécurité dans les transports en commun soient habilités à confisquer les armes blanches.
"Tant que la police municipale ne sera pas armée, elle ne pourra pas être un auxiliaire efficace de la police (...). Si on veut faire la guerre aux armes prohibées, il faut que les policiers puissent être armés", a affirmé la présidente de la région Île-de-France.
Le fait d'armer les policiers municipaux serait une solution "dissuasive", qui permettrait à ces derniers "d'instaurer un rapport de force avec les délinquants" selon Valérie Pécresse.
Une loi étudiée à l'Assemblée
Affirmant que "de plus en plus de personnes se baladent avec des couteaux", la candidate LR à l'élection présidentielle de 2022 a relevé ce qu'elle considère comme une incohérence.
"Lorsqu'un agent de sécurité prend quelqu'un avec un couteau, la loi lui interdit de le confisquer. On le sort du réseau de transport, mais il garde son couteau", a-t-elle déploré.
Alors que l'Assemblée nationale étudie actuellement une proposition de loi visant à renforcer la sécurité dans les transports, Valérie Pécresse estime que donner la possibilité aux agents de sécurité de saisir l'arme blanche détenue par un voyageur doit être une priorité.
Ce projet de loi, porté par le ministre des Transports Philippe Tabarot, est vu comme une "clé" par la présidente de la région Île-de-France. "Elle va permettre qu'on puisse vérifier en temps réel les identités des personnes contrôlées dans les transports", explique-t-elle.
"Ça change tout", assure Valérie Pécresse, qui avance que la mesure donnera la possibilité aux juges de prononcer "des interdictions d'accès pour les pickpockets, les harceleurs, les dealers", sur le modèle des "interdictions de stade". Elle souhaite ainsi ne plus accueillir les "multirécidivistes" dans les transports.
Valérie Pécresse s'était déjà montrée favorable à l'armement des policiers municipaux en mars 2021, lors d'une interview donnée au Parisien, alors que les rixes entre bandes de jeunes se développaient.