Paris: que vont devenir les emplacements réservés aux trottinettes en libre-service?

Des trottinettes en libre-service à Paris. - BFM Paris-Île-de-France
Les trottinettes électriques en libre-service ne seront bientôt plus qu'un souvenir plus ou moins joyeux dans l'esprit des Parisiens. Elles disparaîtront de l'espace public vendredi, conformément aux résultats du vote du 2 mai dernier. Ce jour-là, près de 90% des suffrages avaient traduit l'hostilité d'une partie des habitants envers ce moyen de locomotion.
Début août, l'opérateur Lime annonçait avoir enclenché le retrait progressif des 5000 trottinettes qui composent sa flotte dans la capitale française. Dott a commencé à faire de même à la mi-juillet.
Les deux entreprises prévoient de les expédier dans des villes où elles sont encore en odeur de sainteté, que ce soit en France ou à l'étranger. Tier, pour sa part, entend en redéployer une sur trois en Île-de-France.
Le sort des trottinettes étant réglé ou en passe de l'être, quid des 15.000 aires de stationnement qui leur étaient réservées dans la capitale? David Belliard a commandé aux services administratifs de la ville une expertise pour savoir ce qui est envisageable.
Utiliser l'espace "à bon escient"
Ce qui est d'ores et déjà certain, c'est que "cet espace, on va pouvoir le récupérer, majoritairement pour faire du stationnement vélo", répond l'adjoint à la maire de Paris en charge de la transformation de l'espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie à BFM Paris Île-de-France.
L'espace dégagé permettra soit de "stationner son vélo à titre personnel", soit des vélos "qui sont en location de courte durée et qui existent déjà". Une bonne nouvelle pour Lime, qui entend déployer 10.000 vélos électriques pour compenser le retrait des trottinettes.
"Il nous faut bien l'utiliser, à bon escient et, d'une certaine manière, l'optimiser pour aller, encore une fois, améliorer les services qui sont à destination de ce qu'on appelle les mobilités douces et actives, comme le vélo", résume David Belliard.
Le reste des espaces de stationnement -"une petite part"- laissera place à de la verdure. À condition, insiste l'élu, que l'expertise confirme que cela est possible. Cela dépendra notamment de l'emplacement où ils se situent.