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Paris: plusieurs sites de baignade dans la Seine devraient ouvrir en 2025

Les rives de Seine ensoleillées à Paris en 2016 (Photo d'illustration)

Les rives de Seine ensoleillées à Paris en 2016 (Photo d'illustration) - Flickr - CC Commons - Lily Heise

D’après Le Parisien, la mairie étudie quatre sites pour accueillir les futurs nageurs.

Une promesse dépoussiérée. En 1990, Jacques Chirac, alors maire de Paris, est invité dans l’émission "La Marche du Siècle", sur FR3. Il affirme "qu’on peut rendre un fleuve propre". Et l'édile de promettre: "Dans trois ans, j’irai me baigner dans la Seine devant témoins". En vain.

Trente ans plus tard, l’idée d’un plongeon dans la Seine semble enfin se concrétiser. Ce mardi, Le Parisien révèle les sites retenus par la ville de Paris où la baignade pourrait être autorisée au public dès 2025.

Plusieurs arrondissements concernés

La municipalité avait dans un premier temps retenu cinq lieux pour accueillir les nageurs. Mais d’après le quotidien, seuls quatre sites de baignade sont actuellement à l’étude: le port de Bercy (12e arrondissement), le long de la voie Georges-Pompidou, aux abords du Pont-Neuf (1er arrondissement), face à l’Île Saint-Louis (4e arrondissement) et enfin face à l’Île aux Cygnes (15e arrondissement). La ville espère ouvrir, dans un premier temps, "au moins un et au mieux deux" sites.

Au quotidien, la mairie de Paris dit plancher sur l’ouverture de ces espaces où la baignade sera "encadrée et surveillée par des maîtres nageurs" avec des horaires "sans doute" calés sur ceux de Paris-Plage. Ces espaces de baignade doivent ouvrir au compte-goutte.

Et ils n'ouvriront pas qu'à Paris. Une "vingtaine de sites potentiels répartis sur 16 communes de la métropole du Grand Paris, bordées soit par la Seine soit par la Marne, sont aujourd’hui identifiés", indique la ville.

Pourquoi y croire cette fois?

Le projet de baignade dans la Seine figurait dans le programme d’Anne Hidalgo dès 2014. Il a refait surface ces dernières années et a connu un coup d’accélérateur depuis l’attribution des Jeux olympiques 2024 à Paris.

La baignade dans la Seine est interdite depuis 1923. Mais c’est au cours des années 1960 que les plongeurs ont réellement déserté le fleuve en raison d’une dégradation de la qualité de l’eau liée à la pollution.

Or l'épuration de cette eau est l’un des éléments majeurs dans la concrétisation du projet. Raison pour laquelle des opérations d’assainissement sont en cours à Paris.

"On cherche la présence de deux genres de bactéries. Et ce que l’on voit en moyenne, c’est que 50% des prélèvements que l’on a atteignent la qualité baignable", détaille Paul Kennouche, ingénieur de la ville de Paris, chargé de l’eau et de l'assainissement, interrogé récemment par BFM Paris Île-de-France.

Un bassin de stockage en cours de construction

Dans le même temps, un bassin de stockage des eaux pluviales est en construction sous la gare d’Austerlitz.

"Ce lieu de stockage fait à peu près 45.000 m3 d'eau. C'est un lieu de stockage supplémentaire pour capter les eaux de pluie et faire en sorte que les égouts, quand il pleut de manière exceptionnelle, ne débordent pas et ne viennent pas polluer l'eau de la Seine", indique Pierre Rabadan, adjoint à la mairie de Paris, en charge des sports.

En tout, les collectivités ont investi 1,4 milliard d’euros pour dépolluer la Seine. L'avancée du chantier permet de croire à l’ouverture de la baignade dans la Seine en 2025, selon Marc Guillaume, préfet de la région Île-de-France.

"À l'automne 2020, sur l’ensemble des travaux, nous étions à 2% de réalisation, rappelle-t-il au Parisien. Grâce aux crédits gouvernementaux et à une forte mobilisation des acteurs, on sera à 75% à l’été 2024 et au-dessus des normes à respecter."

C.L.