Paris: plusieurs élus participent à une opération de dépistage au VIH pour "montrer l'exemple"

Plusieurs élus du conseil de Paris ont participé ce mercredi à une opération de dépistage du VIH avec pour objectif de sensibiliser la population.

Une volonté de montrer l'exemple. Ce mercredi, plusieurs élus du conseil de Paris, de droite comme de gauche, ont participé à une opération de dépistage au VIH. La maire de Paris, Anne Hidalgo, ou encore son premier adjoint, Emmanuel Grégoire, y ont notamment participé.

Pour ce dernier, contribuer à cette opération, "c'est montrer que c'est extrêmement simple. C'est une goutte de sang, ça va très vite que ce soit en centre de dépistage ou que ce soient les autotests disponibles en pharmacie", explique-t-il au micro de BFM Paris Île-de-France.

25.000 personnes contaminées en France

"Ça peut sauver beaucoup de vie et savoir si l'on est contaminé ou pas. C'est un réflexe qu'il faut que chacun acquière dès que l'on a des relations sexuelles occasionnelles, en particulier non protégée", affirme le socialiste.

Pour Jean-Luc Romero, adjoint en charge de la lutte contre les discriminations, réduire le nombre de contaminés en France (25.000 personnes) passe par le dépistage massif des personnes "qui ne savent pas qu'elles sont séropositives. La fin du Sida passe par ces personnes, c'est-à-dire à partir du moment où l'on est dépisté, on est mis sous traitement [...] Et à partir de ce moment-là, on peut arriver à la fin du Sida, même sans vaccin", détaille l'élu.

"On a une moyenne de trois ans de latence entre la contamination et le moment où elle est connue", analyse Anne Souyris, adjoint écologiste à la maire de Paris en charge de la santé.

Pourtant, en France, le dépistage au VIH est gratuit et sans ordonnance. L'opération menée ce mercredi à Paris est une première et devrait être étendue à toute la France. "On a décidé d'être des exemples", poursuit Anne Souyris.

"La question du dépistage est essentielle"

Emmanuel Grégoire insiste, lui, sur l'importance du dépistage chez les jeunes, car "il y en a beaucoup qui ne le savent pas". Pour lutter contre ce fléau, la mairie a mis en place "des campagnes de dépistages dans les facultés".

"Beaucoup de gens sont surpris d'être contaminés, ça doit devenir un geste simple. On porte l'objectif d'un Paris sans Sida en éradiquant cette maladie grâce au progrès des traitements, à condition de casser les chaînes de transmission. Et donc la question du dépistage est essentielle", assure Emmanuel Grégoire.

Pour Jean-Luc Romero, la capitale a une responsabilité dans la lutte contre le VIH, "car c'est nous qui avons le plus de cas en France et donc, il est important de se mobiliser, de se faire dépister. C'est pour ça que c'est important que tous les élus le fassent aujourd'hui", explique le maire adjoint.

La ville soutient depuis 2016 un Paris sans sida avec pour objectif d'en finir avec l'épidémie de VIH dans la capitale d'ici à 2030.

Nicolas Dumas avec Thibault Nadal