Paris: plusieurs centaines de policiers municipaux manifestent pour davantage de reconnaissance

Un appel à reconnaître le métier à "sa juste valeur". Plusieurs centaines de policiers municipaux se sont mobilisés, ce samedi 3 février, à Paris, comme dans plusieurs autres villes de France. Le cortège parisien est parti autour de 13 heures de République, pour rejoindre l'Hôtel de Ville.
Les fonctionnaires ont réclamé une meilleure reconnaissance de leur travail, ainsi qu'une hausse des rémunérations et des retraites.
"Depuis 1999, la police municipale n'a pas vu d'évolution, aussi bien sur le plan statutaire que sur le plan de la rémunération", déplore Rakir Maouchi, policier municipal et délégué syndical UNSA, au micro de BFMTV. "Il est inadmissible qu'un policier passe à la retraite avec 1.200 net en taux plein, ce n'est pas possible", développe-t-il.
"On demande (...) que notre métier soit reconnu à sa juste valeur", résume Rakir Maouchi, policier municipal et délégué syndical UNSA.
Un mouvement entamé le 31 octobre
Au total, 26.000 fonctionnaires territoriaux sur tout le territoire étaient invités à se rassembler devant les préfectures de région à partir de 14 heures ce samedi, à l'initiative du collectif des "policiers municipaux en colère", composé notamment de syndicats de policiers municipaux.
Ils souhaitent que soit rendue obligatoire la prime "police" ou "indemnité spéciale mensuelle de fonctions de police" (ISMF), qui peut représenter jusqu'à plusieurs centaines d'euros par mois. Ils veulent également qu'elle soit portée à 25% du traitement de base, et l'intégrer au calcul de la retraite comme c'est le cas pour les pompiers professionnels avec la "prime de feu". Ils demandent enfin leur passage en catégorie supérieure ainsi qu'une année de bonification pour la retraite tous les cinq ans.
Cette mobilisation est la dernière étape d'un mouvement entamé le 31 octobre, avec une grève des procès-verbaux qui s'était poursuivie lors des réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre ainsi que le 1er janvier. Ils comptent par ailleurs sur l'arrivée des Jeux olympiques, lors desquels ils seront en première ligne pour remplacer les forces de l'ordre mobilisées dans les villes hôtes des épreuves, pour faire pression sur le gouvernement.