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Paris Île-de-France

Paris: mesures renforcées contre la précarité énergétique

La précarité énergétique touche davantage de ménages qu'estimé jusqu'alors.

La précarité énergétique touche davantage de ménages qu'estimé jusqu'alors. - Fotolia

Alors que 5% des habitants disent "avoir froid à leur domicile", selon l'adjoint EELV à la mairie de Paris Dan Lert, le Conseil de Paris va mettre en place un fonds d'aide aux travaux légers et se doter d'un service local d'intervention pour la maîtrise de l'énergie.

Le Conseil de Paris a adopté vendredi un plan de lutte contre la précarité énergétique, qui touche 77.000 personnes dans la capitale, prévoyant notamment un fonds d'aide aux travaux légers ou petits équipements pour réduire les factures.

La capitale va se doter d'un service local d'intervention pour la maîtrise de l'énergie (Slime), programme national créé en 2013 et déjà expérimenté dans 60 collectivités, pour améliorer la coordination des actions contre la précarité énergétique et la détection des ménages concernés.

"C'est une équipe d'accompagnement individualisé qui va au domicile des ménages en situation de précarité énergétique, qui les accompagne, qui les oriente vers les aides (...) auxquelles elles ont droit", a expliqué Dan Lert, adjoint (EELV) à la Transition écologique, pour qui "il y a encore 20% de taux de non-recours aux aides" (Chèque énergie, Fonds de solidarité logement, aides parisiennes).

Un fonds d'aide de 400.000 euros

La Ville, qui encourage la rénovation énergétique du parc privé via son programme Éco-rénovons Paris, va créer un fonds d'aide aux travaux légers ou petits équipements afin d'aider à la maîtrise de la consommation d'énergie, pour un budget visé de 400.000 euros par an, a indiqué Dan Lert. L'aide moyenne est estimée entre 1000 et 1500 euros.

Environ 5% des habitants disent "avoir froid à leur domicile" et autant payer leurs factures en retard, selon l'élu. La création d'un Observatoire parisien de la précarité énergétique "va permettre de repérer ces ménages", explique-t-il, soulignant l'écart entre les 43.000 Parisiens aidés contre la précarité énergétique, à hauteur de 9,6 millions d'euros par an, et les 77.000 personnes identifiées par l'Insee.

Quelque 12 millions de personnes en France sont concernées par ce problème, soit 5,6 millions de ménages qui vivent dans des passoires thermiques et/ou n'ont pas les moyens se chauffer correctement, estime la Fondation Abbé Pierre dans un contexte de hausse récente des prix de l'énergie.

E.R avec AFP