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Paris Île-de-France

Paris-Lyon-Marseille: vers la présence de deux urnes aux élections municipales?

Une urne - illustration

Une urne - illustration - Gabriel Bouys - AFP

Dans son rapport, le député Éric Woerth (Renaissance) souhaite permettre aux électeurs de Paris, Lyon et Marseille d'élire leur maire sur un scrutin de liste au suffrage universel direct.

Le député Éric Woerth (Renaissance) souhaite permettre aux électeurs de Paris, Lyon et Marseille d'élire leur maire sur un scrutin de liste au suffrage universel direct. En effet, en vertu de la loi PLM du 31 décembre 1982, les élections municipales à Paris, Lyon et Marseille se déroulent par arrondissements ou par secteurs, et non pas à l'échelle de la ville.

"Ce mode d'élection pose un problème démocratique", souligne le rapport, rappelant qu'un maire "peut être élu avec une minorité de voix, du fait de l'élection des conseillers municipaux par arrondissement avec une prime majoritaire de 50%".

Une élection municipale à deux urnes

Le rapport pointe du doigt une élection par arrondissement "incohérente" avec la répartition des compétences "entre la mairie centrale et les arrondissements, la majorité d’entre elles étant exercée par la mairie centrale".

Pour autant, le rapport ne préconise pas de supprimer les conseils d'arrondissement et de secteurs, car cela apparaîtrait comme "un recul démocratique et serait contraire au besoin de proximité exprimé par les citoyens".

"Nous proposons ainsi la mise en place d’une élection municipale à deux urnes, avec une première urne pour l’élection du conseil municipal (ou conseil de Paris), et une deuxième urne pour l’élection du conseil d’arrondissement (ou de secteur). Les nombres de conseillers municipaux seraient inchangés. Par ailleurs, le cumul des deux mandats serait autorisé", poursuit le rapport.

Un "bidouillage électoral", un "progrès démocratique"

L'entourage d'Anne Hidalgo dénonce auprès de BFM Paris Île-de-France, un "bidouillage électoral sur la réforme du scrutin qui inventerait un système unique en France à deux urnes et remet clairement en cause les arrondissements".

"On est très loin du droit commun annoncé par le président de la République au début de l’année", ajoute cette même source.

Pierre-Yves Bournazel, président du groupe indépendant et Progressiste, indique dans une déclaration transmise à BFM Paris Île-de-France saluer ces propositions "qui vont dans le sens de ses demandes d'un scrutin parisien de liste au suffrage universel direct à deux tours comme dans toutes les villes de France".

Il conclut: "Ce serait un progrès démocratique. Un homme ou une femme quel que soit son arrondissement pesant ainsi de la même force et pouvant voter pour la même liste. En outre, le maintien d'un deuxième scrutin pour élire le conseil d'arrondissement est une bonne nouvelle afin de renforcer la proximité".

Nicolas Dumas et Solenne Bertrand avec AFP