Taxe "Amazon" ou de séjour… Les pistes pour financer les transports en commun du Grand Paris

Illustration. - STEPHANE DE SAKUTIN © 2019 AFP
Une vingtaine de pistes sont à l’étude pour financer les transports en Île-de-France, dévoile le JDD qui a eu accès à l’étude de l’Institut Paris Région Financement de l’exploitation des transports collectifs en Ile-de-France.
Parmi ces taxes, la "taxe Amazon" figure parmi les pistes privilégiées d’après l’Institut Paris Région. Il s’agit d’une “e-contribution sur les livraisons en centre-ville”. Une mesure déjà en vigueur outre-Atlantique aux Etats-Unis ou à Barcelone.
"Plus de 1 million de colis sont distribués chaque jour en Île-de-France, 400 millions par an, analyse Nicolas Bauquet, le directeur général de l’Institut Paris Région auprès du JDD. Si on prélève 50 centimes par livraison, on récupère 200 millions d’euros par an. Ça ne serait pas illégitime."
Pour faire rouler les métros, bus, RER, trains de banlieue et le futur métro automatique du Grand Paris Express, d’autres pistes se dégagent: prélèvement des voyageurs qui entrent et sortent des aéroports parisiens, augmentation de la taxe de séjour ou encore la création d’une TVA additionnelle sur les logements meublés touristiques, révèle le JDD.
Le patrimoine aussi, en créant une taxe sur les terrains qui voient leur valeur augmenter en raison de leur situation géographique, près des gares notamment. Ou encore une taxation sur les plus-values lors des transactions immobilières.
D’après Nicolas Bauquet, la question se pose "de savoir si on peut mettre davantage à contribution les entreprises". D’après le journal, ces dernières financent pour moitié Île-de-France Mobilités, notamment en remboursant une partie du pass Navigo.
Prise en compte du contexte social et de l'inflation
Le directeur général de l’Institut Paris Région évacue auprès du JDD les pistes "faciles à mettre en place" mais inenvisageables en pratique en raison du contexte social et de l'inflation, comme l’augmentation de la taxe sur l’essence ou une écotaxe poids lourds ou l’augmentation, voire la création, de nouveaux impôts.
Lors des Assises du financement des transports franciliens, les besoins supplémentaires ont été chiffrés à 800 millions d’euros en 2024 et à 1,6 milliard en 2031. Pour rappel, l’IDFM a augmenté le prix du pass Navigo, de 75.20 à 84.10, le 1er janvier dernier.