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Paris Île-de-France

Paris: les maîtres-nageurs en grève, des piscines fermées cet été?

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Les maîtres-nageurs multiplient les préavis de grève à cause de la réforme de la fonction publique qui leur enlèverait huit jours de congés. Conséquence, les piscines ferment souvent dans la capitale.

En même temps que l'été s'installe en Île-de-France, les Parisiens sont de plus en plus nombreux à venir se rafraîchir à la piscine. Samedi dernier, en pleine canicule, nombre de bassins de la ville ont été pris d'assaut... mais sans succès parfois. En cause: la grève des maîtres-nageurs, qui a entraîné la fermeture de 17 piscines.

Ces derniers protestent depuis plusieurs mois contre la réforme de la fonction publique, qui enlèverait huit jours de congés sur 33 aux maîtres-nageurs. Après un premier préavis de grève émis par FO en janvier, la CGT a pris le relais, le renouvelant tous les mois. Et la période de juillet-août ne fera pas exception.

Les cours de natation préservés

De quoi renforcer les craintes pour les Parisiens de voir les portes des piscines fermées cet été et les bassins ouverts saturés. "S'il y a des grèves (...) on va se rabattre sur l'extérieur de Paris. Mais ce n'est pas facile pour tout le monde. Nous, on peut, on a une voiture mais ce n'est pas facile", explique une mère de famille au micro de BFM Paris.

"On ne va pas partir forcément en vacances pour des raisons économiques. Si on va à la piscine en juillet-août, ça va être compliqué pour nous car on n'a pas d'autres activités à offrir à nos enfants", redoute un autre habitant.

Pour l’heure, ces grèves perlées touchent le plus souvent le week-end ou les horaires d'accès libre le matin, les maîtres-nageurs préservant les plages réservées à l'enseignement de la natation pour les enfants l'après-midi.

"On a bien conscience des problématiques de l'enseignement de la natation scolaire et de l'impact qu'a eus la période du Covid-19 avec les fermetures des piscines sur l'apprentissage" de la natation, assure Jean-François Dumont, maître-nageur à la ville de Paris et représentant syndical pour Force ouvrière.

Des sanctions à venir?

Pour ce dernier, la balle est dans le camp de la mairie de Paris, alors que les discussions seraient au point mort actuellement. Sans réponse à leurs revendications, il faut s'attendre à des grèves impromptues dans les piscines parisiennes, et donc à un accès restreint pour les usagers, selon lui.

Contactée par BFM Paris Île-de-France, la mairie de Paris déclare que la "grève perlée" ne constitue pas une grève véritable et peut-être considérée comme une faute susceptible d’entraîner des sanctions disciplinaires.

Nicolas de Roucy, Ariane Limozin et Alicia Foricher