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Paris Île-de-France

Paris: les écologistes veulent interdire les panneaux publicitaires utilisant de l'électricité l'hiver

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La mesure sera présentée la semaine prochaine au Conseil de Paris. Elle s'étendrait du 1er novembre au 31 mars.

Le vœu sera soumis au conseil de Paris la semaine prochaine. Après l'extinction des lumières ornemantales des bâtiments municipaux à partir de 22h et l'arrêt de la mise en lumière de la Tour Eiffel à 23h45, les écologistes souhaitent aller encore un peu plus loin.

Ces derniers veulent interdire durant l'hiver l'usage des panneaux publicitaires qui fonctionnent à l'énergie, qu'il s'agisse des numériques, déroulants, rétroéclairés ou encore des colonnes Morris. Les éclairages des bâches publicitaires sont également visés.

Les écrans numériques publicitaires dans les locaux commerciaux ou associatifs visibles depuis l'extérieur sont eux aussi concernés par ce vœu qui, s'il venait à être adopté en l'état, entérinerait leur interdiction.

Interdiction dans les transports en commun

Pour le collectif parisien "Résistance à l'agression publicitaire", ces propositions des élus écologistes vont dans le bon sens même s'il déplore un retard dans la prise de décisions concernant la sobriété énergétique.

"Le problème, c'est qu'on est toujours dans ces situations d'urgence. On attend d'être au pied du mur avant de prendre des décisions. On salue plutôt cette décision mais c'est vrai que ça fait quand même des années qu'on connaît les histoires de réchauffement climatique, de pollution et de surconsommation", a réagi Thomas Bourgenot, porte-parole de l'association, au micro de BFM Paris Île-de-France.

Et d'ajouter: "Prendre ces décisions, ça aurait dû être fait il y a une dizaine d'années et aujourd'hui on serait sur des mesures beaucoup plus progressistes que juste ça, mais c'est déjà un bon point".

Le groupe écologiste souhaite que cette interdiction s'applique également aux stations de métro, de RER, aux arrêts de bus et de tramways ainsi que dans les gares parisiennes, qui comptent plus d'un millier de panneaux numériques. Chacun d'entre eux consomme au moins l'équivalent en électricité d'un foyer avec un enfant.

Pour faire respecter cette interdiction, le groupe écologiste propose que la ville de Paris applique des pénalités sur sa contribution financière à Île-de-France Mobilités, si les panneaux publicitaires venaient à ne pas être éteints.

L'interdiction s'appliquerait en période hivernale, du 1er novembre au 31 mars.

Nicolas Dumas et Sarah Boumghar