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Paris Île-de-France

Paris: les anneaux olympiques installés devant l'hôtel de ville aspergés de faux sang

Des militants écologistes ont aspergé de faux sang les anneaux olympiques installés devant l'hôtel de ville de Paris le jeudi 27 juillet 2023.

Des militants écologistes ont aspergé de faux sang les anneaux olympiques installés devant l'hôtel de ville de Paris le jeudi 27 juillet 2023. - Youth for Climat/Twitter

Cette action "coup de poing" a été menée par des militants écologistes ce jeudi matin. Ils fustigent le coût environnemental et social engendré par l'événement sportif le plus suivi au monde.

Gouvernement, mairie de Paris, direction: tous présentent à l'envi Paris 2024 comme les Jeux olympiques "les plus verts de l'Histoire".

Tous les militants écologistes ne croient pas à cette promesse. Dans la nuit de mercredi à jeudi, à un an de l'ouverture des prochains JO, une poignée d'entre eux ont aspergé de faux sang les anneaux olympiques positionnés sur le parvis de l'hôtel de ville de Paris.

"Nos services ont été saisis et cela va être nettoyé", a notifié la ville de Paris à l'Agence France-Presse (AFP), excluant de déposer plainte.

Des JO "construits grâce au sacrifice de vies humaines"

Youth for Climate revendique avoir mené cette "action coup de poing", visant à "symboliquement dénoncer le coût humain, écologique et social des JO de Paris et du projet de société qui en découle".

Les Jeux olympiques seraient "construits grâce au sacrifice de vies humaines, écocidaires et anti-sociaux". "Est ce vraiment le sport que nous voulons?", fait mine de s'interroger le collectif sur son compte Twitter. Et d'asséner: "Les JO détruisent, passons à l'offensive".

Les organisateurs de Paris 2024 jurent pourtant que l'empreinte carbone de ces olympiades sera deux fois inférieure à celle enregistrée lors des éditions précédentes. Pour atteindre les objectifs environnementaux fixés, ils affirment avoir mis l'accent sur la rénovation de sites sportifs existants, l'économie circulaire ou encore l'héritage post-JO des structures bâties,

La mairie appelle au dialogue

Que nenni pour Youth for Climate, qui assure que "l’aveuglement des institutions et des politiques (...) empirent les crises climatique et sociale, à travers des projets qui condamnent le vivant et nos libertés".

Le collectif Saccage 2024 est lui aussi engagé dans la lutte contre la tenue des prochains Jeux olympiques, et cela depuis 2020. En avril dernier, il a notamment incité ses militants à s'engager comme bénévoles des Jeux olympiques dans l'idée d'en perturber l'organisation par leur absentéisme.

La municipalité, rapporte l'AFP, invite ce jeudi les militants à venir "discuter" de ces questions, assurant que sa porte est "ouverte". "La ville est engagée depuis plusieurs années dans le combat contre l'inaction climatique", tient-elle à souligner, notamment via "la réduction de la place de l'automobile pour lutter contre la pollution de l'air, le développement des mobilités douces", ou encore un "gros travail de dépollution de la Seine et de végétalisation de l'espace public".

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions