Paris: la préfecture de police prolonge la fermeture des commerces de Château-d'Eau après 20 heures

Les commerces du quartier Château-d'Eau à Paris (10e arrondissement). - BFM Paris Île-de-France
La préfecture de police de Paris a pris un arrêté ce vendredi 17 janvier pour prolonger d'un mois la fermeture nocturne des commerces du quartier Château-d'Eau, dans le 10e arrondissement. Ces derniers resteront contraints jusqu'au 21 février prochain de fermer entre 20 heures et 5 heures du matin.
Une décision qui avait déjà été appliquée depuis le 20 décembre en raison de nombreux signalements pour nuisances de la part de riverains. La préfecture de police souligne que ces nuisances sont causées par "une occupation abusive du domaine public en raison des regroupements de personnes, parfois alcoolisées" et s'accompagnent d'une "recrudescence d'actes délictueux et des importants troubles à la tranquillité publique".
Une baisse des nuisances
Un rapport a été publié par le commissariat du 10e arrondissement en date du 14 janvier dernier, faisant état d'améliorations de la situation depuis la mise en place de la fermeture nocturne des commerces.
"Il en ressort une diminution visible des nuisances sonores en soirée, des regroupements de personnes alcoolisées et des comportements agressifs, des ventes à la sauvette et de la présence de receleurs, de la consommation et de la vente de stupéfiants, ainsi que des déchets entreposés dans l'espace public."
Des riverains ont également souligné "l'amélioration immédiate et notable de la qualité de vie du secteur concerné ainsi que la baisse des nuisances sonores et des incivilités" depuis l'obligation de fermeture nocturne.
La préfecture de police souligne l'importance de prolonger cette obligation, compte tenu du fait que certains commerces ont violé l'arrêté préfectoral (17 verbalisations ont été effectuées) et que les riverains ont tout de même noté la "persistance d'attroupements nocturnes" dans le quartier.
De leur côté, des commerçants avaient déjà déploré une "punition collective" ayant un impact négatif sur leurs chiffres d'affaires lors de l'instauration de cette obligation.