Paris: la porte du domicile de la militante écologiste Claire Nouvian saccagée, une enquête ouverte

La porte du domicile de Claire Nouvian a été dégradée dans la nuit du 3 au 4 juin. - Claire Nouvian
La porte et le couloir du domicile de la militante écologiste Claire Nouvian, situé à Paris, ont été saccagés dans la nuit du mardi 3 juin au mercredi 4 juin. L'activiste a publié une vidéo des dégâts sur ses réseaux sociaux.
Des traces de peinture noire, ainsi que des inscriptions faites au pochoir, indiquant "vendu" et "extinction rebellion", ont été retrouvées. Mais la présidente de l’association Bloom ne croit pas à une prétendue revendication.
De fausses revendications?
"Ils essaient de faire croire que les ONG se retournent contre nous, alors qu’on est hyper proches des associations", assure Claire Nouvian, contactée par BFMTV.
"Depuis plusieurs semaines, nous sommes la cible d’attaques de dénigrement, ou d’éléments complotistes. Nous sommes même menacés de mort depuis des années... mais s’attaquer au domicile privé, on a franchi une ligne rouge", poursuit-elle.
Deux badges sont pourtant nécessaires pour accéder à son domicile au sein de son immeuble, de quoi nourrir de l'inquiétude de la militante. "Angoissant, aussi: nos noms ne figurent sur aucune des portes de l’immeuble. Ils savaient donc précisément où me trouver", affirme-t-elle.

Invité de BFMTV ce jeudi 5 juin, Claire Nouvian a estimé que les "professionnels du crime" qui ont dégradé la porte de son logement sont liés à la "pêche industrielle", qu'elle combat.
Une enquête ouverte
"On attaque les pêches industrielles, au lieu de répondre sur le terrain des faits (...), ils attaquent les personnes et notre réputation", at-elle
Elle évoque "une projection du film-documentaire de Charles Villa sur les méfaits de la pêche industrielle", organisée il y a deux semaines, durant laquelle "des perturbateurs" ont "diffusé des sons" affirmant que la militante mentait.
D'après elle, le "code graphique" et les "éléments de langage" des inscriptions retrouvées sur son domicile sont identiques à des courriers "distribués dans la boîte aux lettres des sénateurs".
"J'ai demandé une protection policière, pour l'instant elle ne m'a pas été accordée (...). Il faudrait qu'Emmanuel Macron se saisisse du dossier et qu'il accélère la procédure pour qu'on soit protégés", a également déclaré Claire Nouvian.
"Je prends sur moi, je suis juste très déterminée à les faire tomber (...). Ils se sont trompés de cible, je suis une teigne", a-t-elle revendiqué sur le plateau de BFMTV.
De son côté, le parquet de Paris indique ce jeudi 5 juin à BFMTV qu’une enquête du chef de "dégradations" a été confiée au commissariat du 12ème arrondissement à la suite des faits constatés et dénoncés par la victime. Les constatations ont été réalisées et les investigations se poursuivent.