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Paris: la maire du 8e réclame l'interdiction de "toutes les manifestations sur les Champs-Élysées"

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Après les dégradations survenues sur l'avenue en marge du match PSG-Bayern dimanche, Jeanne d'Hauteserre s'est dite "furieuse" et souhaite que le gouvernement y interdise toutes les manifestations.

Une douzaine de magasins attaqués voire pillés, du mobilier urbain détérioré ou incendié et un total de 148 interpellations: à Paris, certains rassemblements qui se sont formés en marge de la finale de Ligue des champions PSG-Bayern ont dégénéré dimanche soir.

Les dégradations et les affrontements entre supporters, casseurs et forces de l'ordre ont notamment eu lieu aux abords des Champs-Élysées, bien souvent sans respect des gestes barrières. Invitée de BFMTV et BFM Paris ce lundi, la mairie du 8e arrondissement Jeanne d'Hauteserre s'est dite "furieuse" des dégradations et pillages commis dans plusieurs commerces de l'avenue parisienne dimanche.

"Pourquoi on a laissé faire et pourquoi ne pas interdire toutes les manifestations sur les Champs-Élysées et dans les rues adjaçantes?", s'est insurgée l'élue du 8e. Parce que depuis deux ans, entre les gilets jaunes, les manifestations et le confinement à cause du Covid, les commerçants n'ont pas pu travailler"

"Commerçants et riverains, tout le monde demande que ça s'arrête, que le gouvernement soit beaucoup plus ferme", a ajouté Jeanne d'Hauteserre sur BFM Paris.

"Ce qu'il fallait faire, c'est dire ne venez pas"

L'adjointe à la Santé à la mairie de Paris Anne Souyris a elle aussi déploré ce lundi les violences survenues en marge de la finale. Sur BFM Paris, l'élue a pointé du doigt le rôle de la préfecture de police, estimant que des mesures auraient dûes être prises en amont de la rencontre pour prévenir ces débordements et interdire les rassemblements sur les Champs-Élysées.

"Ce qu'il fallait faire, c'est dire 'ne venez pas', (...) 'n'y aller pas', et on n'a pas assez entendu la préfecture de police de ce côté là", a jugé Anne Souyris.

"Bien-sûr, ils (les policiers, ndlr) ont fait de la réduction des risque, ils étaient sur le terrain", tempère l'adjointe à la Santé, qui estime cependant que de laisser les Champs-Élysées ouverts aux piétons dimanche soir était "une incitation" signifiant qu'on pouvait "faire la fête". Aux yeux de l'élu écologiste, "c'est ce qu'il ne fallait pas faire".

Juliette Mitoyen Journaliste BFM Régions