Paris: l'action coup de poing des élus communistes, qui demandent la démission de Didier Lallement et Gérald Darmanin
"On a exprimé ce que des milliers de Parisiens expriment aujourd'hui: un changement de la doctrine sur le maintien de l'ordre et l'arrêt des violences policières". Ce mardi soir, les élus communistes de la capitale ont mené une action coup de poing en pleine séance du Conseil de Paris.
Le préfet de police, Didier Lallement, en était à sa deuxième prise de parole quand les élus communistes ont brandi les pancartes "Lallement, Darmanin, démission" et "STOP aux violences policières", avant de quitter la salle.
"Nous n'avons pas confiance en le préfet Lallement et nous le faisons savoir par ce vote contre le budget de la préfecture de police", a réagi Nicolas Bonnet-Oulaldj, le président du groupe Communiste et Citoyen, au micro de BFM Paris.
"Toute ma confiance"
Depuis plusieurs semaines, Didier Lallement et Gérald Darmanin cristallisent les critiques. Les élus pointent les méthodes employées par les forces de l'ordre aussi bien pendant les manifestations organisées ces dernières semaines en opposition à l'article 24 de la loi "Sécurité globale" ou encore lors de l'évacuation des tentes de migrant sur la place de la République à la fin du mois de novembre.
Si la maire de Paris s'est dissociée des demandes des communistes, ces derniers ne sont pas les seuls élus de la majorité à appeler au départ de Didier Lallement. C'est notamment le cas de 72 écologistes, dont David Belliard, ex-candidat vert à la municipalité.
Au début du mois de décembre, Jean Castex a assuré à l'antenne de BFMTV que Didier Lallement et Gérald Darmanin avaient "toute (sa) confiance".