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Paris Île-de-France

Paris: des "safe places" bientôt testées par la RATP contre les violences sexistes et sexuelles dans les transports

Le RER à la station Auber, à Paris. (photo d'illustration)

Le RER à la station Auber, à Paris. (photo d'illustration) - Martin Bureau - AFP

Deux premières stations, Auber et Opéra, vont accueillir ces lieux identifiés à partir de la rentrée. Les victimes de violences sexistes ou sexuelles pourront s'y réfugier en sécurité.

La RATP va progressivement mettre en place des "safe places". Ces lieux sûrs seront installés dans des stations de son réseau à partir de la rentrée, rapporte Le Parisien. Les stations Auber et Opéra seront les premières à expérimenter ce dispositif permettant d'accueillir en sécurité des personnes victimes de violences sexistes ou sexuelles.

"Garantir un trajet serein"

Ces lieux pourront être une boutique, un restaurant ou une épicerie selon la station de métro ou de RER. " Si la RATP doit garantir un trajet serein, nous ne sommes pas seuls, des enseignes vont aussi s’engager", explique à nos confrères Sandrine Charnoz, cheffe de projet de lutte contre le harcèlement sexuel dans les transports à la RATP.

Les lieux sûrs seront présents dans l'application Umay qui référence les "safe places", c'est-à-dire les "établissements bienveillants engagés contre le harcèlement". Les salariés exerçant dans ces lieux sont formés pour accueillir les personnes victimes de harcèlement ou de violences.

"Embarquer les plus grosses enseignes"

La RATP espère "embarquer les plus grosses enseignes" dans la mise en place de ce dispositif pour permettre son déploiement dans de nombreuses stations du réseau parisien. Il s'agit d'avoir "un écosystème bienveillant et sensibilisé", affirme Sandrine Charnoz auprès du Parisien.

Depuis 2021, les agents de la RATP qui sont au contact des usagers ont été formés à accueillir les victimes, à recueillir les faits et à prévenir les services de sécurité selon la situation.

Une étude de l'institut Paris Région, réalisée en 2019, indique que 93,5% des personnes victimes de violences sexuelles ou sexistes sont des femmes, dont près de la moitié sont âgées de moins de 25 ans.

Amaury Tremblay