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Paris Île-de-France

Paris: des automobilistes reçoivent des amendes majorées sans avoir été prévenus

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Certains automobilistes ont, depuis plusieurs mois, la désagréable surprise de recevoir des amendes majorées, sans autre courrier au préalable.

Depuis plusieurs mois, certains automobilistes parisiens ont de mauvaises surprises en ouvrant leur boîte aux lettres. Pour cause, ils reçoivent une amende majorée, sans même avoir reçu une lettre ou un courrier de relance.

"C'est une amende de 135 euros, qui s'est transformée en 375 euros, témoigne Karine Wolf, automobiliste verbalisée, au micro de BFM Paris. Je n'ai jamais reçu quoi que ce soit comme papier pendant tous ces mois pour me dire que je devais payer 135 euros."

Cette amende majorée, Karine assure l'avoir reçue pour non-port du masque sanitaire, alors qu'elle sortait de sa voiture pour payer le parcmètre.

"Je dois en être à 53 PV contestés"

Loin d'être au bout de ses peines, l'automobiliste a reçu un nouveau courrier mercredi pour un stationnement. Là encore, le forfait était majoré. "À priori, ça serait 83 euros sur mon compte bancaire et 83 euros auprès de pôle-emploi. Pour une amende qui, normalement si j'avais été au courant, m'aurait coûté 17 euros", s'indigne-t-elle.

Karine n'est pas la seule dans cette situation. Comme elle, d'autres automobilistes ont reçu des contraventions plusieurs mois après la date d'infraction et parfois même alors qu'ils payaient un abonnement de stationnement.

"Au début, j'en ai reçu deux ou trois que j'ai contestées, explique Hélène Bolliot, automobiliste verbalisée. Et puis, au fur et à mesure, elles ont commencé à s'accumuler et là, aujourd'hui, je dois en être à 53 PV contestés, qui sont en train d'être étudiés par la ville de Paris".

Contactée, la mairie de Paris rappelle que si elle assure la verbalisation, le recouvrement lui dépend du ministère de l'Intérieur, via l'agence nationale des traitements automatisés des infractions. Elle évoque aussi des possibles usurpations à la plaque d'immatriculation.

Emmanuelle Binet et Solenne Bertrand