Paris: des activistes Femen perturbent une manifestation contre l'IVG et l'euthanasie

En intervenant lors de la Marche pour la vie, les Femen ont souhaité rappeler que plusieurs militantes féministes et hommes politiques veulent inscrire le droit à l'IVG dans la Constitution.

Seins nus et shorts blancs tachés de rouge, six activistes Femen ont perturbé ce dimanche après-midi la Marche pour la vie, une manifestation anti-IVG qui se tenait dans les rues de Paris.

Face aux manifestants qui s'opposaient à l'euthanasie et à l'avortement, les six militantes féministes ont annoncé avec humour avoir rejoint la manifestation "pour prier à leurs côtés". Elles ont été stoppées, certains membres des forces de sécurité essayant de cacher leur poitrine avec des couvertures de survie.

"Ensemble, prions pour l'IVG dans la constitution", ont-elles écrit en majuscule dans leur poste Twitter.

Inscrire l'IVG dans la Constitution

En intervenant lors de la marche, les Femen ont notamment souhaité rappeler que plusieurs militantes féministes et hommes politiques veulent inscrire le droit à l'IVG dans la Constitution.

Le Sénat doit se prononcer le 1er février sur l'inscription dans la Constitution de l'interruption volontaire de grossesse (IVG). En novembre, Renaissance et la Nupes avaient voté en faveur de la constitutionnalisation de l'avortement à l'Assemblée nationale.

Plusieurs personnalités ont récemment appelé dans une tribune publiée dans le JDD les élus de la chambre haute à un "rendez-vous avec l'Histoire". "Nous comptons sur les sénateurs pour, comme les députés, dépasser les clivages partisans, pour faire prévaloir l'importance de l'enjeu et leur attachement au droit des femmes à disposer de leurs corps en votant massivement en faveur du texte présenté", détaillait le document, signé par l'écrivaine prix Nobel de littérature Annie Ernaux ou encore les actrices Julie Gayet et Laure Calamy.

Clément Boutin Journaliste BFMTV