Paris: 148 immeubles en péril recensés en 2021, un chiffre en baisse

En 2020, l'Atelier parisien de l'urbanisme avait comptabilisés 192 immeubles en péril dans la capitale. La mairie explique cette baisse par sa politique de fermeté envers les propriétaires.

Des larges fissures sur la façade, une charpente qui maintient un mur... Ce bâtiment du 3e arrondissement de Paris ne rassure pas les passants qui se demandent, "est-ce que ça tient vraiment en place?". Mais ce genre d'édifices se fait de plus en plus rare dans les rues de la capitale.

D'après une étude menée par l'Atelier parisien de l'urbanisme, 148 bâtiments ou logements ont actuellement un état qui présente un risque de sécurité pour ses occupants. Ce chiffre était de 192 en 2020.

Le nombre d'immeubles en péril identifiés par l'Atelier parisien d'urbanisme de 2008 à 2021. © Atelier parisien d'urbanisme

Du côté de la mairie, on explique cette baisse par une politique de fermeté qui porte ses fruits. Ian Brossat, l'adjoint en charge du logement, regrette que la municipalité ait parfois affaire à "des propriétaires qui sont récalcitrants".

Des cas dans le Nord parisien

Dans ces cas, "nous avons la possibilité de faire des travaux d'office, c'est-à-dire de nous substituer aux propriétaires, de faire des travaux à sa place. Évidemment derrière, on lui envoie le chèque et c'est lui qui paye", explique l'adjoint en charge du logement à BFM Paris Île-de-France.

La plupart des immeubles en péril sont désormais concentrés dans le nord de Paris - comme le quartier des Epinettes dans le 17e arrondissement, à la Goutte-d'Or et la Chapelle dans le 18e arrondissement ou dans les rues de Crimée et de l'Ourcq au 19e arrondissement.

Il y a "les copropriétés qui ont eu des difficultés parce qu'il y a eu des impayés par quelques copropriétaires", détaille Michael Kizirian, directeur général d'Azur Immo.

"La deuxième typologie ce sont des immeubles qui sont en mono propriétés, détenus par une personne, qui pour une raison qui lui est propre, a soit pas investi dans les travaux soit a laissé en déshérence son bâtiment", continue-t-il.

En neuf ans, 53.000 signalements d'habitations insalubres ont été reçus et traités à Paris.

Emmanuelle Binet avec Marine Langlois